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La Wallonie repart à la recherche d’une centaine de millions

Le Vif

Alors que le premier ajustement budgétaire 2013 doit encore être approuvé ce mercredi en séance plénière du parlement wallon, le gouvernement entamera jeudi un second ajustement, pour lequel il doit trouver une centaine de millions d’euros. Le ministre wallon du Budget, André Antoine, conteste certains chiffres avancés par les instances nationales (BNB, ICN, etc) et réclame à cet égard une présence régionale dans leurs organes dirigeants.

Fédéral et entités fédérées se sont récemment accordés sur un montant de 260 millions d’euros de déficit des pouvoirs locaux que les secondes sont appelées – dans le cadre de l’accord ‘all inclusive’ envisageant aussi les compétences usurpées – à éponger à titre provisionnel, ce qui pèse pour 68 millions d’euros sur le budget du sud du pays.

M. Antoine renvoie à cet égard à la prochaine réunion du comité de concertation, programmée le 17 juillet, plutôt qu’aux décisions du Comori (Comité de mise en oeuvre de la réforme institutionnelle). « Le Bureau du Plan avait évoqué un budget des pouvoirs locaux à l’équilibre, la Banque nationale (BNB) un déficit de 600 millions, puis tout le monde s’entend sur 260 millions. Pourtant, personne ne peut le dire, cela reviendrait à anticiper l’exécution des budgets des communes et provinces fin 2013 », s’étonne le vice-président cdH du gouvernement wallon.

A cela s’ajoutent les correctifs de croissance, dont le taux est désormais nul au lieu de 0,2% retenu pour l’ajustement précédent, ainsi qu’une correction de la BNB contestée par la Région. « La procédure est surprenante, puisque non contradictoire », a réagi à ce propos M. Antoine. « Nous n’avons pas été invités, et il y a des erreurs manifestes ».

Interrogé par l’agence Belga, le ministre a plaidé pour une présence renforcée des entités fédérées dans les principales institutions financières du pays. « Je ne plaiderai pas comme M. Peeters pour des audiences royales… Mais fortes de leurs compétences futures, les Régions et Communautés méritent d’être présentes aussi au sein de la BNB, de l’Institut des comptes nationaux (ICN), du Bureau du plan, voire de la Commission des jeux de hasard ». M. Antoine dit refuser que des « techniciens décident pour nous sans nous entendre ».

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