Francois Bellot © Belga

La Wallonie demande une révision du plan RER

Une note approuvée jeudi par les ministres de la coalition PS-CDH du gouvernement wallon démontre que l’exécutif va hausser le ton dans la négociation du financement du RER, la Wallonie s’estimant grugée, rapporte Le Soir samedi.

L’exécutif wallon a mandaté Maxime Prévot (CDH), le ministre wallon des Travaux publics, pour participer aux discussions qu’engagerait le ministre fédéral de la Mobilité François Bellot, pour obtenir « la sortie du RER de la clé 60/40 en tant que projet transrégional ». Il entend obtenir du fédéral un engagement prioritaire sur le financement du réseau express au sud de la frontière linguistique, dont le coût est estimé à environ 516 millions.

L’emprunt d’un milliard d’euros pour financer le rail obtenu par le ministre libère « une enveloppe de 368 millions au bénéfice exclusif de la Flandre contre 53 millions pour la Wallonie », déplore la note. « Des erreurs dans l’accord sur les préfinancements ont conduit à pénaliser davantage la Wallonie et leurs conséquences sont aujourd’hui majeures pour elle », poursuit le document. « Il ne faudrait pas que la finalisation du RER en Wallonie conduise, si le mécanisme de la clef est appliqué, à augmenter la perte de substance de notre réseau ». « La Wallonie n’a jamais obtenu aucune transparence sur le dossier RER et l’application de la clef. Elle a pourtant remis à heure et à temps les permis, mais c’est la Flandre qui bénéficie aujourd’hui d’une enveloppe libre d’utilisation », martèle la note de la coalition.

Dans un communiqué de presse envoyé samedi midi à l’agence Belga, le ministre Bellot déplore « l’attitude négative » de la Région wallonne alors que lui-même s’est engagé dans une démarche de conciliation. « Après avoir douté du milliard d’euros d’investissement, les responsables wallons restent enfermés dans leur logique négative et erronée », regrette-t-il. Le ministre fédéral de la Mobilité rappelle par ailleurs que Paul Magnette et Jean-Pascal Labille (PS) ont eu l’opportunité de dégager une solution lorsqu’ils étaient membres du gouvernement Di Rupo.

Contenu partenaire