Jean-Claude Marcourt avec Philippe Reynaert, le CEO de Wallimage. © BELGA

La Wallonie confie cinq millions d’euros par an à Wallimage

Le budget octroyé par la région wallonne à la société wallonne de fonds d’investissements économique de l’audiovisuel, Wallimage, a doublé depuis sa création en 2001, a expliqué Philippe Reynaert, directeur de Wallimage, lors d’une conférence organisée par le groupe MR du Parlement wallon vendredi.

La société qui encourage les coproductions en Wallonie a analysé entre janvier 2009 et décembre 2013 405 dossiers, dont 91 ayant pu être clôturés durant cette même période. Les coproductions belges, le développement des séries ainsi que le cinéma d’animation sont en plein essor depuis une dizaine d’années.

Si l’émergence des talents wallons s’observe dès les années nonante, la palme d’or à Cannes, en 1999, du film des frères Dardenne « Rosetta » marque un réel tournant dans la reconnaissance du cinéma wallon, explique Phillippe Reynaert. « Cet événement signe le début de Wallimage avec un impact incroyable sur l’image de la Wallonie. », précise-t-il. « C’est à ce moment-là que l’on comprend que le cinéma peut être une métaphore de la reprise économique », a-t-il ajouté. Depuis, de nombreux films sont aidés par Wallimage, dont le premier succès fut « Jeux d’enfants » de Yann Samuell. Le cinéma d’animation a également accru sa réputation sur le sol belge et permet actuellement la création d’emplois, « puisque chaque projet nécessite du personnel à temps plein pendant trois, voire quatre ans ». Enfin, le développement récent des séries, tel que « La Trêve » ou encore « Ennemi public », ont obtenu des succès importants à l’étranger, dont en France et aux USA.

Pour encourager la production en Wallonie, la société reçoit cinq millions d’euros par an de la Région wallonne, qu’elle investit à hauteur de 250.000 euros par projet. Le système de la société repose sur l’unique condition de dépenser l’entièreté du subside sur le territoire wallon. Si la dépense régionale minimale est de 150%, aujourd’hui et de manière « quasi systématique », le pourcentage monte jusqu’à 400 %. À titre d’exemple, le film d’animation « Astérix et le domaine des Dieux », soit « le plus gros film d’animation jamais tourné en Europe » a engendré une dépense régionale de plus de trois millions d’euros, soit 778%. De manière générale, un euro subsidié par la région wallonne par le bais de Wallimage remènerait 30% supplémentaires au contribuable.

Contenu partenaire