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La violence et la contrainte restent le monopole de la police, rappelle Jambon

La violence et la contrainte demeurent le monopole de la police, a assuré le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, à propos de son plan de redéfinition des tâches policière approuvé à la fin 2015.

Les députés de la Commission de l’Intérieur de la Chambre ont interrogé le ministre sur la création de la « Direction Surveillance et Protection », forte de 1.660 hommes. Ce corps sera composé de 1.220 personnes issues de la Défense, 400 de la Justice (l’actuel corps de sécurité) et 40 agents de sécurité affectés actuellement à l’aéroport de Bruxelles.

Il sera chargé de la surveillance statique de bâtiments, des infrastructures critiques et d’institutions internationales en cas de niveau 3 ou plus de menace, ainsi que des escortes protocolaires et du renfort à la police locale pour la police des cours et tribunaux.

Ce nouveau corps n’est pas destiné à venir suppléer les gardiens de prison en grève, a averti M. Jambon. Ses membres devront recevoir un statut d’agent de police, que le ministre veut adapter, et être autorisés à porter des armes dans certains cas. Ces hommes pourront par exemple prendre en charge tout ou partie de la sécurité extérieure des institutions européennes qui incombe à la Belgique mais qu’elle assume insuffisamment. Le royaume « s’est déjà fait taper sur les doigts » pour cette raison, a indiqué M. Jambon. L’implication de militaires depuis le relèvement de la menace a toutefois permis d’améliorer la situation.

Le plan vise aussi les services privés de gardiennage qui accomplissent déjà certaines tâches. Le ministre se veut pragmatique. Actuellement, ils peuvent par exemple intervenir dans les zones industrielles quand celles-ci sont grillagées. A l’avenir, un conseil communal pourrait décider de n’imposer que des pictogrammes pour délimiter la zone d’intervention.

Il en est de même pour la surveillance video en continu. La décision d’intervention continuerait d’appartenir à la police.

Le plan prévoit également de réduire l’assistance policière dans les saisies par un huissier de justice aux cas où elle est réellement nécessaire. D’après les représentants des polices locales, cette activité mobilise un grand nombre d’hommes. Un projet de loi du ministre de la Justice est annoncé. Un nouveau protocole entre les huissiers et la police devra aussi être élaboré.

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