La Sûreté : « on néglige la sécurité du citoyen »

Le Vif

Les organisations syndicales représentatives du personnel de la Sûreté de l’Etat ont enclenché ce lundi, en front commun CSC-CGSP-SLFP-Sypol.be et pour la première fois, la procédure de conciliation sociale afin de « dégager une solution financière durable ».

Le personnel des services extérieurs de la Sûreté est en effet, selon les syndicats, confronté à un « manque criant de moyens qui compromet ses missions légales », indiquent-ils dans un communiqué commun.

« A cette problématique, se rajoutent quelques soucis structurels, notamment liés au budget, qui n’ont pu être solutionnés malgré l’insistance constante des organisations syndicales », souligne le communiqué.

D’après les syndicats, la Sûreté est « le seul service du SPF Justice qui est dans une situation financière alarmante sans que cela n’émeuve qui que ce soit », ajoutant que l’on néglige la sécurité du citoyen.

Alors que « le fondement d’un Etat démocratique est ses institutions », les syndicats rappellent que la Sûreté oeuvre chaque jour à la protection de celles-ci. Le front commun demande dès lors « que les travailleurs de cette administration disposent des moyens adéquats à l’exercice de leurs missions ».

Selon Serge De Prez, secrétaire permanent de la CSC-Services publics, il y a un « manque structurel de personnel, de moyens » à la Sûreté. « D’année en année, on réduit le budget de la Sûreté de l’Etat », regrette le syndicaliste. De plus, dit-il, « on détricote l’image du service. Or, celui-ci ne réalise que les tâches légales qu’on lui attribue. » Pour toutes ces raisons, « les partenaires sociaux déclenchent la sonnette d’alarme », conclut-il.

Egalement interrogé par Belga, l’administrateur général de la Sûreté, Alain Winants, n’a pas souhaité faire de commentaire, précisant toutefois qu’il avait déjà à plusieurs reprises attiré l’attention sur le problème du manque d’effectifs.

Lors de l’enclenchement d’une telle procédure, le conciliateur social est tenu de réunir les ministres compétents – de la Justice et de l’Intérieur -, l’administrateur général de la Sûreté et les représentants des organisations syndicales dans les 7 jours ouvrables qui suivent le jour de la notification par lettre recommandée.

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