© Belga

La Stib veut sécuriser la carte Mobib

La Stib a désigné une société pour sécuriser les données personnelles de ses usagers. La société bruxelloise de transports en commun a pourtant toujours affirmé qu’il n’y avait pas de problème de respect de la vie privée avec la carte Mobib.

C’est Didier Gosuin, chef de groupe MR au parlement bruxellois qui dénonce les faits dans les pages de la Libre Belgique.

En septembre dernier, la Stib a attribué un marché intitulé « consultance spécialisée dans la protection de la vie privée ». Son travail : rédiger une politique de sécurité « en décrivant les stratégies et mesures retenues pour sécuriser les données à caractères personnel », en recrutant un conseiller de sécurité de l’information ou encore en garantissant « la protection physique des données ».

Pour Didier Gosuin, « S’il faut rédiger une politique de sécurité, c’est donc qu’il n’y en avait pas et qu’on nous raconte des salades depuis 2008 ». Le député est également remonté contre les annonces du possible développement d’une carte Mobib unique pour la SNCB et pour d’autres utilisations. « J’ai même vu un reportage télévisé sur les toilettes sur le réseau Stib où le porte-parole affirme qu’il faudra lire la carte Mobib pour y accéder et dit même que s’il y a incivilité, on pourra le voir », a-t-il ajouté dans La Libre Belgique.

Par ailleurs, M. Gosuin estime que le marché public passé avec cette société soulève un problème de conflit d’intérêts. Il indique que l’administrateur-délégué de la société désignée suite au marché public était un membre suppléant de la commission. « Je rappelle que ce marché de quelque 135 000 euros a été lancé sur base des recommandations de cette même commission et c’est elle qui va devoir valider le système qui sera mis en place », explique-t-il dans La Libre Belgique.

A ce sujet, il a donc interpellé la ministre bruxelloise en charge du transport, Brigitte Grouwels (CD&V). La Stib quant à elle, ne souhaite pas réagir tant que Mme Grouwels n’aura pas répondu à l’interpellation devant le parlement.

Depuis 2008, année de l’arrivée de la carte à puce Mobib, il y a eu de nombreuses discussions sur les éventuels problèmes de protection de la vie privée, liés aux données personnelles contenues dans la puce électronique. Des chercheurs de l’UCL avaient déjà soulevé le problème en 2009. En créant un logiciel, ils avaient réussi à retrouver les données personnelles d’un voyageur. La Stib a pourtant toujours affirmé que les risques étaient inexistants.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire