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La Stib va-t-elle engager des travailleurs de Caterpillar ?

Le Vif

La Stib est prête à étudier les possibilités d’engagement de travailleurs de Caterpillar, a indiqué mardi la ministre fédérale de l’Emploi Monica De Coninck sur la Première (RTBF).

« La Stib m’a contactée pour trouver des solutions », a-t-elle dit. Caterpillar a annoncé jeudi vouloir se séparer de 1.400 travailleurs à Gosselies. Les syndicats veulent tenter d’empêcher tout licenciement sec en favorisant les mesures de prépension et de chômage temporaire. « Je veux bien discuter », a indiqué Mme De Coninck, rappelant qu’à ce stade d’évolution de la législation, un travailleur peut être prépensionné à 52 ans et six mois. « Mais j’ai toujours dit qu’on ne peut pas commencer une discussion avec ça. Cela doit être le dernier élément. Le premier objectif doit consister à trouver un nouvel emploi », a ajouté la ministre sp.a, précisant à cet égard que la Stib, avec laquelle elle a rendez-vous, s’était montrée intéressée.

Monica De Coninck a rappelé la nécessité de conserver les travailleurs de plus de cinquante ans sur le marché de l’emploi alors qu’un demi-million de personnes seront admises à la pension dans les dix prochaines années. La ministre a également fait part de son souhait de rencontrer les employeurs pour les sensibiliser au sort des jeunes, en particulier ceux d’origine immigrée. Une partie importante d’entre eux reste sur le carreau. Monica De Coninck y voit un problème de « discrimination », de « diplôme » et « d’effort ». Elle se dit convaincue que par la force des choses le « marché » de l’emploi finira par absorber ces populations, car d’ici deux à trois ans il deviendra difficile de trouver des employés « bien scolarisés ».

Critiquée par la FGTB, Monica De Coninck se dit « socialiste » et même « très socialiste », mais socialiste « responsable ». Elle souhaite « émanciper les gens » et rejette le modèle allemand qui, s’il propose des emplois confortables et bien payés, en propose d’autres, essentiellement aux immigrés, à 5 ou 6 euros de l’heure, faute de salaire minimum.

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