L'amphithéâtre Opéra de l'Université de Liège © SERGE BRISON

La reprise des compétences envisagée comme option pour la réforme des provinces

Une étude sur l’avenir des provinces objective leur rôle et dégage des pistes de réforme, la plus probable étant la reprise des compétences par les autres niveaux de pouvoir, rapporte L’Avenir jeudi.

L’étude de plus de 500 pages, commandée par l’Association des provinces wallonnes (APW) à l’Université de Liège et au service du professeur Behrendt, analyse la reprise des compétences par un autre niveau de pouvoir. Si la Région voulait reprendre ces compétences, il faudrait assurer 1 milliard d’euros de dépenses, selon le professeur.

Les postes les plus importants sont l’enseignement (34% des dépenses), le social (14%) et la santé (9%). Le professeur estime que deux matières ne pourraient pas être reprises par un autre niveau de pouvoir: la gestion des institutions hospitalières, notamment dans le Luxembourg où Vivalia joue un rôle clé, ainsi que les infrastructures de stimulation économique. Paul-Émile Mottard, président de l’APW doute de l’intérêt d’un « transfert linéaire de compétences ». Il cite l’exemple du logement qui est déjà passé entre les mains de la Région: « tous les services fournis n’ont pas été repris », regrette-t-il.

Pour Christian Behrendt, il ne faudrait pas que la question du risque pour l’emploi remette en cause le débat. Lors de transferts de compétences, le personnel est automatiquement déplacé. Sans dégraissement. « La reprise des compétences peut conduire à des économies. J’appelle à la prudence car le niveau d’emploi sera maintenu », rassure le professeur. « Le débat ne doit pas être pollué par le transfert d’emplois. Ce n’est pas l’intention de l’étude. »

Contenu partenaire