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La réforme de l’impôt des sociétés « peu crédible » aux yeux de la FGTB

Le projet de réforme de l’impôt des sociétés porté par le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, est « peu crédible et insuffisante », estime la FGTB qui refuse qu’une telle réforme soit, à terme, payée par les travailleurs.

La volonté du ministre des Finances serait de ramener le taux de l’impôt des sociétés (isoc)- de 33,99% actuellement à 20% d’ici 2020. Selon plusieurs médias, plusieurs mesures seraient envisagées pour dégager les marges nécessaires pour y parvenir, comme la suppression des intérêts notionnels, de niches fiscales ou l’augmentation à 30% contre 27% actuellement du précompte mobilier.

Si la FGTB partage l’idée que cette réforme doit être neutre budgétairement, le syndicat socialiste rappelle qu’un rapport du Conseil Supérieur des Finances a récemment estimé que la suppression de toute une série de niches fiscales et la hausse du précompte mobilier à 38% ne permettraient pas de compenser le coût budgétaire d’une baisse du taux de l’isoc à 20%.

Le syndicat socialiste se réjouit par contre « de la volonté de supprimer des niches fiscales telles que les intérêts notionnels et autres mesures qui vident les caisses de l’état belge et des autres pays de l’UE », tout comme la FGTB salue « la volonté de taxer le capital ». La FGTB invite au passage le ministre des Finances à soumettre ses textes aux interlocuteurs sociaux » pour qu’ils puissent discuter comment une telle réforme pourrait être favorable à l’emploi et aux activités de l’économie réelle porteuses d’emplois. »

Enfin, le syndicat rappelle que la Belgique doit toujours récupérer 700 millions d’euros auprès de multinationales. « C’est un préalable indispensable à toute réforme de l’impôt des sociétés », conclut-il.

Belga

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