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La psychothérapie sera bientôt mieux encadrée et contrôlée

Le Vif

La réforme de la psychothérapie, qui doit permettre de mieux encadrer la pratique afin d’offrir toute sécurité aux patients, a été approuvée mercredi en commission Santé publique de la Chambre.

Le projet était en chantier depuis plus de dix ans, selon le député Yvan Mayeur, qui a déposé une proposition de loi en ce sens en 2002.
La réforme approuvée mercredi après-midi en commission Santé publique de la Chambre prévoit que les psychothérapeutes et les psychologues cliniciens seront formellement reconnus comme professionnels de la santé. Cela aura pour conséquence de les soumettre aux mêmes obligations de protection du patient et de respect de ses droits. Ils devront détenir une habilitation pour pouvoir exercer.

La réforme précise aussi que les psychothérapeutes devront avoir suivi une formation valable, qui ne sera pas forcément universitaire. « Il était indispensable qu’il n’y ait pas une exigence de master en sciences sociales ou médicales et que les universités n’aient pas le monopole de ces formations », souligne Ecolo-Groen, qui a soutenu le texte depuis l’opposition.

Les psychothérapeutes qui exercent déjà pourront faire valoir leur expérience et leur formation pour recevoir leur habilitation. Si cependant cette habilitation leur était refusée, ils devraient immédiatement arrêter d’utiliser le titre, sous peine d’amendes allant jusqu’à 12.000 euros.

La réforme est l’aboutissement d’un long travail, émaillé d’auditions de personnes du secteur, de consultations des universités, d’organismes de formation et de parlementaires, rappellent tant les députés Ecolo-Groen Muriel Gerkens, Thérèse Snoy, Mieke Vogels et Wouter De Vriendt que le député socialiste Yvan Mayeur.

« On sort de la logique des charlatans », se réjouit Yvan Mayeur. « La réforme offrira au patient une sécurité équivalente à celle pour la santé physique. C’est un grand pas en avant. »

Le vote a été ponctué par des applaudissements provenant du public.
Le texte passera en séance plénière de la Chambre le 30 janvier. Il est encore possible que cette réforme entre en vigueur avant les élections du 25 mai prochain.

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