© Image Globe/ERIC LALMAND

La prolongation de Tihange I a coûté 600 millions d’euros

La secrétaire d’Etat à l’Energie Catherine Fonck a indiqué mercredi sur La Première (RTBF) que les investissements permettant la prolongation de Tihange I avaient coûté 600 millions d’euros.

Une prolongation de centrales ne se décrète pas facilement, il y a des contrôles de sûreté à observer, a-t-elle rappelé alors que la future coalition pourrait décider de prolonger Doel I et Doel II censés fermer l’année prochaine. « Ce n’est pas si simple de prolonger les deux réacteurs les plus anciens, qui datent d’il y a 40 ans. Une question de sûreté nucléaire se pose », a-t-elle dit. « Cela demande des investissements très importants, il faut de nombreux mois pour rassembler les éléments techniques alors que Doel I et II sont censés fermer en février et octobre 2015 », a ajouté la secrétaire d’Etat cdH.

Egalement en charge de la Mobilité, Mme Fonck a estimé sans surprise que le moratoire décidé par le futur gouvernement concernant les vols au-dessus de Zaventem et Bruxelles ne constituait « pas une bonne solution ». Elle revient à remettre les vols sur l’est de Bruxelles et sa périphérie est. Mme Fonck a rappelé son plaidoyer en faveur d’une « solution globale » passant par une réorientation des vols vers la périphérie nord de Bruxelles et à l’est de l’aéroport ainsi qu’une suppression des vols de nuit.

De gros investissements impliquent une longue prolongation de Doel 1 et 2

Prolonger la durée de vie des centrales nucléaires Doel 1 et Doel 2 est techniquement envisageable mais impliquera de lourds investissements et donc un cadre économique favorable à long terme, a réagi mercredi Electrabel alors que les négociateurs de la nouvelle coalition envisagent un nouvel étalement de la sortie du nucléaire. Il faudra que les centrales puissent rester actives suffisamment longtemps pour que ce soit rentable économiquement, a prévenu l’électricien. Selon certaines sources, la future majorité envisage de prolonger la durée de vie de Doel 1 et Doel 2, les plus anciens réacteurs avec Tihange 1, déjà prolongé.

« Si une telle décision politique devait effectivement être prise, elle serait techniquement défendable », a confirmé une porte-parole d’Electrabel. « Cela devrait cependant se faire sous le contrôle et avec l’autorisation de l’agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), car la première des priorités reste la sûreté nucléaire ».

Cependant, Electrabel souligne que cette prolongation ne se ferait pas sans contre-partie. « Il s’agit d’investissements importants, il y a donc une nécessité d’avoir une vision à long terme et d’obtenir un dédommagement pour les investissements », souligne l’entreprise.

Le prolongement de Tihange 1 a coûté 600 millions d’euros, ce n’est pas rien, fait observer Electrabel selon qui il ne pourrait dès lors pas être question d’un mini-prolongement de deux ou trois ans pour Doel 1 et 2. « Quelques années, ce n’est pas tenable économique », a précisé la porte-parole.

Par ailleurs, prolonger une durée de vie ne se fait pas en deux coups de cuiller à pot, précise-t-elle. Il faudra trouver du combustible supplémentaire en cas de report au-delà du 1er février de la fermeture prévue de Doel 1. Cette opération dure plusieurs mois. En plus, des travaux seront nécessaires. « La centrale restera dès lors encore fermée durant plusieurs mois », a conclu Electrabel.

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