© Image Globe / JULIEN WARNAND

La presse flamande estime que Di Rupo a des chances de réussir

La presse flamande juge les propositions de la note du formateur, Elio Di Rupo, innovantes, audacieuses et radicales. Seul, le Tijd, journal économique, se dit déçu de la note.

Het Laatste Nieuws estime qu’il « n’y aura rien de meilleur » que la note présentée hier. Le travail d’Elio Di Rupo est un bon début. « Pour la première fois, il y a une vision globale de l’avenir du pays, un plan ambitieux. » Le journal voit les chances de réussite d’Elio Di Rupo augmenter. « Le formateur a posé une première pierre. Aux autres de retrousser leurs manches et de négocier réellement. »

« L’avantage, c’est que « Di Rupo ouvre le débat », estime le Nieuwsblad. Chaque parti aura de nombreuses remarques à faire sur cette note, mais ce n’est pas une raison pour la rejeter en masse. Avec sa note, Elio Di Rupo en a fini avec sa réputation d’éternel hésitant. Ses propositions sont d’ores et déjà une tentative de compromis, et pas une note du PS. Dans le climat actuel, où des élections semblent peu à peu inévitables, c’est audacieux.

Un « non » à la note semble inimaginable

Elio Di Rupo s’est dépassé et a dépassé les oppositions idéologiques et communautaires, selon Het Belang van Limburg. Le communautaire restera l’aspect le plus difficile, prévient le quotidien. Elio Di Rupo n’a pas non plus précisé avec quels partis il veut former un gouvernement. Quoi qu’il en soit, il devra choisir à un moment et devrait le faire le plus vite possible. Pour le Belang van Limburg, il y a dans la note à boire et à manger pour tous les partis. Un « non » simple et bref de même un seul parti sera difficilement imaginable.

De Morgen aussi souligne qu’il sera difficile de rejeter purement et simplement la note. « La note est en effet équilibrée, très poussée et innovante et constitue un réel changement dans la position francophone. Pas aussi loin que certains côtés flamands voudraient, et la question est de savoir si ces Flamands resteront sur leurs positions ou s’ils se montreront prêts à faire un pas vers un compromis ». La note est le plus grand pas qu’Elio Di Rupo pouvait faire et la rejeter sans autre forme de procès serait se mettre hors-jeu, analyse le quotidien.

Di Rupo place De Wever devant le choix le plus difficile de sa carrière.

Ce qu’Elio Di Rupo met sur la table n’est pas un paquet gris aux angles arrondis, mais une proposition de compromis si radical sur certains points qu’elle en fait suffoquer beaucoup, estime le Standaard.

Stratégiquement, Elio Di Rupo place Bart De Wever devant le choix le plus difficile de sa carrière politique. « C’est totalement son droit de rejeter cette proposition comme étant insuffisante. Il a promis plus à ses électeurs, qui le soutiennent toujours. Mais la question doit se poser chez eux de savoir s’il y aura encore une aussi bonne occasion. Et s’il n’est pas plus intelligent d’essayer de maximaliser avec obstination la philosophie derrière ce projet d’accord de gouvernement. »

Seul le Tijd juge le volet socio-économique de la note déséquilibré. Le formateur ne touche pas à de nombreux tabous. Il vise en outre trop les investisseurs et les entreprises, deux acteurs pourtant fondamentaux de notre économie.

Levif.be avec Belga

L’intégralité de la note du formateur est disponible sur le site internet de la Chambre.

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