Christine Defraigne, présidente du Sénat (MR) © BELGA/Laurie Dieffembacq

La présidente du Sénat qualifie de « populistes » les « slogans » de la N-VA contre la Justice

La présidente du Sénat Christine Defraigne a qualifié samedi de « populistes » les « slogans » de la N-VA contre la Justice, lors d’un entretien au « Grand Oral » RTBF – Le Soir.

Selon l’élue MR, la décision de la Cour d’appel de Bruxelles obligeant l’Etat belge à délivrer des visas humanitaires à une famille syrienne, contre laquelle s’oppose le secrétaire d’Etat Theo Francken « doit être appliquée, doit être exécutée, ça me paraît élémentaire ». M. Francken a annoncé qu’il se pourvoira en cassation mais « c’est un recours qui n’est pas suspensif », rappelle-t-elle.

Christine Defraigne loue la politique qui a été menée par Theo Francken pour faire face à la crise de la migration. « Il a bien fait son job ». Mais « il y a un certain nombre de principes, de valeurs, sur lesquels on ne peut pas transiger comme libéral, il y a des conventions internationales, la liberté d’échapper à des pouvoirs tyranniques », a-t-elle rappelé.

La présidente du Sénat se dit inquiète de la campagne lancée par la N-VA vis-à-vis de la magistrature, en soutien à Theo Francken. « Ca me choque parce que j’estime qu’il n’appartient pas au secrétaire d’Etat d’un gouvernement de bafouer la séparation des pouvoirs, de remettre en cause de la sorte un pouvoir qui est indépendant », estime-t-elle, rappelant qu’il existe suffisamment de voies de recours légales pour faire valoir ses droits.

Entre-temps, le président de la N-VA Bart De Wever a un peu plus mis la pression sur le pouvoir judiciaire, indiquant à la VRT que si, à la fin de la procédure, le Conseil d’Etat – qui se prononcera en cassation administrative – confirme que Theo Francken doit délivrer les visas humanitaires, ce sera « un problème politique majeur ».

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