La ponctualité des trains plus catastrophique que jamais

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Jamais encore la ponctualité des trains belges n’avait autant laissé à désirer. En ce début du mois d’octobre, le nombre de trains supprimés est déjà plus élevé qu’en 2012. Le parlement a convoqué les managers de ponctualité de la SNCB et d’Infrabel.

Les statistiques d’Infrabel révèlent que les trains n’avaient jamais eu autant de retard depuis les premiers décomptes en 1981. Après une légère amélioration ces dernières années, la situation s’est considérablement dégradée.

D’après les chiffres publiés par Infrabel, 85,6 pour cent des trains sont « à l’heure », c’est-à-dire qu’ils ont moins de six minutes de retard puisque seuls les retards de plus de six minutes sont pris en compte. Le nombre de trains supprimés est également préoccupant : près de 20.000 trains ont déjà été supprimés cette année, ce qui dépasse déjà le chiffre de toute l’année 2012. Si rien ne change, les chemins de fers belges comptabiliseront 30.000 trains supprimés d’ici la fin de l’année.

Les retards sont dus pour 45,7% à la SNCB, 15,9% à Infrabel, 33,8% à des tiers (vols de câbles, tentatives de suicide, etc.) et 4,6% à d’autres raisons.

563 millions d’euros

En 2011, Infrabel et la SNCB ont lancé un grand plan d’action en vue d’améliorer la ponctualité. Le plan, qui a coûté la bagatelle de 563 millions d’euros, contenait plus de 120 mesures destinées à faire progresser la ponctualité. Les deux sociétés disposent chacune de leur propre manager chargé de la ponctualité et sur le terrain la SNCB et Infrabel tentent d’accélérer les interventions en cas de pannes et de perturbations. Malgré ces investissements, le problème continue à empirer.

Pour les parlementaires la coupe est pleine. Le CD&V, le sp.a et l’Open VLD exigent que les managers chargés de la ponctualité viennent s’expliquer. « Le succès et la fiabilité des transports en commun dépendent de la ponctualité. Les voyageurs sont trop souvent confrontés à des retards ou à des trains supprimés. Ce n’est plus possible » a déclaré le parlementaire chrétien-démocrate flamand Jef Van den Bergh au quotidien De Morgen.

Aujourd’hui le ministre des Entreprises publiques est attendu à la commission pour expliquer ce « record ». Il reconnaît que la ponctualité est « un point d’action clé » de la SNCB renouvelée.

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