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« La politique hypocrite du fédéral à l’égard des chômeurs coûte trop cher aux CPAS »

Le Vif

« Les sanctions ONEM coûtent trop cher aux CPAS », dénonce mardi la Fédération des CPAS, s’appuyant sur une étude basée sur les chiffres 2012, à laquelle ont répondu près de 80% des CPAS.

La Fédération constate à nouveau l’impact négatif qu’a le Plan d’accompagnement des chômeurs (PAC) et réclame l’attention du fédéral.

Le nombre de personnes sanctionnées par l’ONEM prises en charge par les CPAS wallons a atteint 5.483 en un an, soit une augmentation de 4,3%. Entre 2005 et 2012, cette augmentation est de 1.469%.

« Le PAC occasionne un nombre sans cesse croissant des personnes sanctionnées qui s’adressent aux CPAS pour obtenir un revenu d’intégration. Les sanctions ont coûté un prix exorbitant aux CPAS en 2012: plus de 53 millions d’euros nets », indique la Fédération.

« La venue de Maggie De Block (secrétaire d’Etat à l’Intégration sociale et à la Lutte contre la pauvreté) à Namur il y environ un an concernant ce même sujet n’y aura rien changé », déplore Claude Emonts, président de la Fédération.

La Fédération reproche un nombre excessif d’exclusions, et met notamment en cause une application « froide et aveugle des règles sans aucune marge d’appréciation des agents ONEM » ou encore une indisponibilité des « facilitateurs » quand un assistant social constate une sanction farfelue. « Un exemple: une personne est convoquée pour un job d’architecte, elle n’a pas le diplôme requis, du coup elle ne se présente pas, et est donc sanctionnée », explique la Fédération. Les CPAS demandent au gouvernement de revoir sa copie.

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