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La police fera la « grève des amendes » mardi

Les coformateurs Kris Peeters et Charles Michel ont promis aux quatre syndicats de la police de leur annoncer des solutions vendredi prochain pour régler le contentieux sur les pensions, mais les représentants du personnel ont jugé que cela n’était pas le signal attendu: ils devraient démarrer mardi une ‘grève des amendes’, action au cours de laquelle les policiers privilégieront un rappel à la règle auprès des contrevenants.

Les représentants des différents syndicats ont confirmé que les coformateurs leur ont promis une solution qui sera intégrée à l’accord de gouvernement. Cette solution censée mettre fin au contentieux en matière de pensions leur a été promise pour vendredi prochain, en groupe de travail. « Cette réponse des coformateurs ne constitue pas ce que nous attendions, ce n’est pas le signal le plus fort », a réagi Eric Picqueur, de la CGSP.

A leur arrivée à la présidence de la Chambre où avait lieu l’entretien, les syndicats ont rappelé la situation des agents des forces de l’ordre dont les droit à la pension et à la prépension ont été revus à la baisse par un arrêt de la Cour constitutionnelle. « Aucun travailleur belge n’a jamais été traité de la sorte. Nous réclamons la restauration pure et simple des droits », a souligné Jérôme Aoust, secrétaire national du SNPS. Si les syndicats n’obtiennent pas satisfaction, de nouvelles actions pourraient être entreprises, après la manifestation et la grève organisée mardi.

Le blocage du ring de Bruxelles par un contrôle systématique des véhicules qui y entrent a été évoqué il y a quelques jours. Le ton était plus nuancé à l’entrée de la réunion. « Il faut maintenant une réponse claire et précise sous peine de tomber dans ce genre d’action. Si les formateurs n’envoient pas un signal clair, nous craignons que certains se laissent aller à des actions illégales et disproportionnées que nous ne pourrions pas couvrir.

Les seules actions envisageables sont des actions légales qui ne mettent pas en danger les citoyens et les policiers, tant d’un point de vue physique que du point de vue de la responsabilité civile », a expliqué le président du SLFP-Police, Vincent Gilles. Il en allait autrement, selon lui, d’une grève des procès-verbaux. Chaque policier a son libre arbitre, a-t-il fait remarquer. Les coformateurs doivent encore rencontrer ce vendredi après-midi les représentants de Sypol, le syndicat qui avait déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour défendre l’âge de départ à la retraite dans la police. C’est l’arrêt de la Cour, entraînant une harmonisation à la baisse, qui est à l’origine du courroux policier.

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