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La police en pénurie d’enquêteurs à cause de la menace terroriste

Le grand nombre de dossiers ouverts en relation avec la menace terroriste a pour conséquence un manque d’enquêteurs sur les autres affaires, selon des chiffres du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) que De Tijd publie samedi.

La Libre Belgique écrit à ce sujet que le nombre de fiches de travail au sein de la DR3 de la police judiciaire fédérale de Bruxelles a été multiplié par sept en décembre après les attentats de Paris.

Au sein de la PJF de Bruxelles, il y a actuellement un manque de 50% d’enquêteurs pour traiter les dossiers ne relevant pas du terrorisme. A Anvers, la carence est d’environ 30%, tandis qu’à Liège, Charleroi et Gand, elle atteint 10 à 20%.

« En province, nous avons déjà doublé notre capacité pour le terrorisme. La moitié des dossiers de terrorisme sont traités en dehors de la section spécialisée bruxelloise », a expliqué M. Jambon dans une réponse à une question parlementaire.

La DR3, chargé des dossiers de terrorisme à la PJF de Bruxelles, a dû traiter 407 fiches de travail en mars 2016, soit huit fois la charge de travail normale. Pour les trois premières semaines du mois d’avril, la section avait 527 fiches à traiter.

Le parquet fédéral, compétent pour le terrorisme, est également submergé de dossiers et a du mal à prendre en charge de nouvelles affaires, principalement du côté francophone, a expliqué le procureur fédéral Frédéric De Leeuw.

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