© Belga

La plateforme électorale PTB-GO se fissure

La plateforme électorale PTB-GO, qui a associé autour du PTB des formations politiques et des personnalités de gauche radicale avant les dernières élections législatives et régionales, est en train de se fissurer. Le PTB amorce une « nouvelle séquence », admet son porte-parole, le député Raoul Hedebouw. La Ligue Communiste révolutionnaire (LCR) ne cache pas une certaine amertume face à cette évolution.

La plateforme PTB-GO (pour « gauche d’ouverture ») a été constituée avant les dernières élections pour coaliser différents courants situés à la gauche du PS et pour engranger des succès électoraux. Elle a réuni, outre le PTB et la LCR, le Parti communiste et des personnalités d’horizons divers, comme Josy Dubié (ex-Ecolo), Sfia Bouarfa (ex-PS) ou l’ancien journaliste Hugues Le Paige.

Six mois après les élections, la dynamique du mouvement s’est modifiée. « Maintenant que les élections sont passées, il n’y a plus vraiment de collaboration », a expliqué à Belga Céline Caudron, une militante de la LCR. « Le PTB ne nous invite plus à ses activités ». Sur le fond, ce parti d’extrême-gauche se veut plus radical que le PTB, en dénonçant notamment le retour des syndicats à la table des négociations après les mouvements de grève en décembre. « Le gouvernement n’a pas reculé. Rien n’a changé », affirme Mme Caudron. Côté PTB, Raoul Hedebouw souligne que la plateforme électorale « n’a jamais été un cartel », mais plutôt « un appel à voter, avec l’indépendance de chaque composante ».

Le parti amorce maintenant « une nouvelle séquence », où « on veut tendre la main à une gauche plus large », notamment la gauche du PS et d’Ecolo, dit-il. Le PTB n’est par ailleurs « pas d’accord d’entrer dans une surenchère radicale », dit-il, ajoutant que « ce n’est pas le moment de critiquer la bureaucratie syndicale » comme le fait la LCR.

Contenu partenaire