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La perpétuité pour Ronald Janssen

Hier, Ronald Janssen a été reconnu coupable de tous les chefs d’accusation qui pesaient contre lui. Aujourd’hui, le verdict du jury est tombé : Janssen est condamné à la prison à vie.

« Il a été tenu compte, pour déterminer la peine, de l’horreur des faits, qui recèlent les caractéristiques de la violence prédatrice. Le fonctionnement de Janssen n’avait pas pour seul but la mort, mais également la destruction totale de ses victimes », a indiqué le président Michel Jordens lors de la lecture de l’arrêt.

« Ronald Janssen a infligé une souffrance indicible aux proches de par la manière dont il a commis les faits, en considérant les victimes non comme des personnes, mais comme des objets. Ronald Janssen est décrit comme possédant un noyau psychopathique avec un comportement sexuel déviant, ce qui donne un risque de récidive élevé. La chance qu’un traitement soit couronné de succès est minime », a affirmé le président.

Celui-ci a ajouté que Ronald Janssen était uniquement centré sur lui-même et n’avait aucune capacité d’empathie envers des tiers. « En cela, il constitue un danger pour la société. C’est pour cette raison que Ronald Janssen a été condamné à la réclusion à perpétuité », a conclu Michel Jordens.

Ronald Janssen est déchu à vie de ses droits civils et politiques. Il devra également assumer les frais de procédure, qui s’élèvent à 278.000 euros.

« Sa place est en prison, nulle part ailleurs », a déclaré Jef Vermassen, l’avocat de la famille d’Annick Van Uytsel. Il trouve très important que Ronald Janssen n’ait pas uniquement été condamné pour l’assassinat d’Annick, mais également pour son enlèvement. « Il a dépeint Annick comme une pute, ici à Tongres », constate-t-il. « Comme si cette jeune fille s’était volontairement glissée nue à côté de lui dans son lit. »

Désormais, l’honneur d’Annick est rétabli, ce qui fait beaucoup de bien à la famille, selon lui. « Il n’y a qu’un endroit pour les gens comme Ronald Janssen: la prison. »

Les derniers mots de Janssen

C’est Ronald Janssen qui a eu le tout dernier mot. « C’est une blessure qui peut guérir, mais pas assez profondément », a-t-il déclaré après un long silence.

L’accusé avait déjà exprimé en abondance ses regrets et les a répétés vendredi matin. « Je sais cependant que ces mots de regrets ne seront jamais compris de l’autre côté », a-t-il ajouté. « Même dans cent ans. Je peux parfaitement comprendre. Mes mots de regrets sonneront toujours comme une confrontation avec la souffrance antérieure. »

Ronald Janssen a dit accepter la décision de culpabilité. « Le jury a décidé que j’avais commis un homicide avec préméditation. Que j’ai eu tout le temps pour penser que je ne devais pas le faire, mais que je l’ai fait quand même. »

Le mois prochain commencera la procédure pour les dommages et intérêts. « Laissez l’huissier faire son travail. L’argent non plus ne dédommagera pas ce qui s’est passé », a commenté l’accusé.

Ronald Janssen a maintenu qu’il n’avait pas voulu ce qui s’est passé. « Je le sais dans mon coeur », a-t-il conclu pour terminer son intervention.

Le Vif.be, avec Belga

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