L’accord de principe conclu entre les différents ministres en charge de la politique climatique des trois Régions et du Fédéral sur la répartition de l’effort (« burden sharing ») doit être complètement revu, estime la N-VA.
La N-VA est particulièrement critique concernant le compromis obtenu par la ministre flamande de l’Environnement, Joke Schauvliege (CD&V). Celle-ci aurait outrepassé son mandat de négociations sur plusieurs points, estime le parti flamand. « Un accord est nécessaire, mais pas de cette manière », a déclaré le parti nationaliste dans plusieurs quotidiens néerlandophones.
La Flandre exigeait notamment de recevoir 56% des revenus de mise aux enchères des quotas de CO2, mais l’accord ne lui en attribue que 50%. La N-VA s’insurge aussi de la baisse de la part d’énergie renouvelable que doit atteindre la Wallonie en 2020, qui passe de 12,5% à 11,5%.
Le gouvernement flamand décidera vendredi du sort qui sera réservé à l’accord de principe obtenu par Mme Schauvliege. Le Fédéral et les autres Régions pourraient toutefois être peu enclins à accepter les exigences de la Flandre si celle-ci rejetait l’accord actuel.
Il y a quelques questions au fédéral
Le vice-premier ministre Jan Jambon a confirmé mardi sur Matin Première (RTBF) que plusieurs éléments de l’accord entre les ministres de l’Environnement des différentes entités du pays sur la répartition de l’effort climatique ne sont « pas très équilibrés » aux yeux de la N-VA. « Aussi au fédéral, il y a des questions », a-t-il indiqué.
Selon Jan Jambon, les différentes parties doivent se remettre autour de la table avec l’objectif de résoudre ce problème. « La charge des coûts, c’est trop pour la Flandre », a-t-il estimé.
Un accord de principe était annoncé samedi sur la répartition de l’effort climatique à quelques jours de la conférence de Paris. Cet accord est remis en question par les nationalistes flamands.
