© Belga

La N-VA sort du mutisme

Toutes nos propositions sont toujours accueillies par un « non ». C’est en substance ce qu’ont dit un député et une sénatrice de la N-VA mettant fin au silence radio observé par leur parti depuis la démission du conciliateur royal mercredi soir.

Ben Weyts, député nationaliste flamand, s’est exprimé ce matin sur les ondes de la VRT-radio. Il a affirmé que la N-VA avait fait suffisamment de propositions pour parvenir à un accord. Elles ont toujours été accueillies par un « non » de la part des francophones, a-t-il ajouté.

Selon lui, la N-VA a pris l’initiative après le rejet de la note Vande Lanotte par le CD&V et la N-VA. « Cette semaine encore nous avons pris l’initiative pour sortir de l’impasse. Nous avons proposé d’abandonner certains transferts de compétences en échange d’un approfondissement des réformes dans d’autres domaines. Mais cette proposition a aussi été rejetée », selon M. Weyts.

A ses yeux, les personnes coupables de l’impasse actuelle sont les partis francophones. « Nous n’avons cessé de prendre des initiatives, mais de l’autre côté, on a entendu, après beaucoup d’insistances, « non » ».

« Les francophones n’ont toujours pas compris »

Les partis francophones n’ont fait ces derniers mois aucune proposition concrète et ont toujours dit ‘non’ aux propositions flamandes, a également commenté ce matin la sénatrice nationaliste Liesbeth Homans.

« Les francophones n’ont toujours pas compris que des changements étaient nécessaires », a-t-elle indiqué. Selon elle, son parti est « déçu » et « fatigué » après ce nouvel échec, dont la responsabilité revient aux francophones.

« Au début, nous avions l’espoir qu’ils avaient compris (que réformer le pays était nécessaire). Mais après coup, il est apparu qu’ils n’avaient toujours pas intégré la chose. Nous avons fait énormément de propositions, mais celles-ci ont toujours heurté un +non+ des francophones », a ajouté Mme Homans, qui ne voit « aucune ouverture » chez les francophones.

D’après elle, ceux-ci n’ont d’ailleurs jamais fait de propositions concrètes, tout en rejetant systématiquement celles formulées par les Flamands. « Parfois, on nous disait « non » avant même le détail d’une proposition ».

L’élue N-VA estime que les francophones se sont « trompés ». « Ils pensaient que les Flamands n’avaient pas d’exigence minimale. Mais il y en a bien une ».

Selon elle, il n’y a plus de sens à poursuivre les négociations sous la formule actuelle à 7 partis.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire