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La N-VA « pas optimiste » sur les chances de Vande Lanotte

La N-VA n’est « pas du tout optimiste » quant aux chances de réussite de la mission de conciliation confiée par le souverain à Johan Vande Lanotte. A l’inverse, le PS, le sp.a, le cdH et le CD&V saluent ce nouvel épisode d’une longue, très longue saga politique.

La N-VA n’est pas du tout optimiste quant aux chances de réussite de la mission de conciliation confiée par le souverain à Johan Vande Lanotte. Le parti nationaliste flamand qualifie de « bizarre » qu’il ait dû apprendre la désignation de l’ancien ministre sp.a par la presse et s’étonne qu’on s’en tienne toujours à la formule de sept partis.

De plus, la N-VA souligne qu’elle n’a toujours reçu aucune assurance du PS que celui-ci veut une responsabilisation financière des entités fédérées, a dit Jan Jambon, chef de file du groupe N-VA à la Chambre, à l’agence Belga.

Les nationalistes flamands ont réagi très durement, jeudi en début de soirée, au fait que Johan Vande Lanotte ait été chargé d’une mission de conciliation : « Nous constatons que Johan Vande Lanotte a été désigné après que le président du PS, Elio Di Rupo, a été reçu pendant trois heures, a précisé Jan Jambon. Nous n’avons été consulté à aucun moment du processus, ni par le Palais ni par un des partis concernés. Nous avons appris la désignation de M. Vande Lanotte par la presse. »

La N-VA a également manifesté son mécontentement devant le fait que le roi s’en tienne toujours à la formule à sept (N-VA, PS, CD&V, sp.a, cdH, Ecolo et Groen!) : « Cette formule nous a conduit à un blocage ! », a prévenu Jan Jambon. La N-VA, en effet, a déjà plusieurs fois laissé entendre qu’elle verrait d’un bon oeil l’arrivée des libéraux.

Le parti est aussi pessimiste sur la position des socialistes francophones : « Le vrai problème est que le PS a peur de l’autonomie fiscale pour les entités fédérées, a encore ajouté Jan Jambon. Pour le PS, la réforme ne peut rien coûter à la Wallonie, il faut un refinancement de Bruxelles et du gouvernement fédéral. Dans un tel scénario, il est clair que c’est la Flandre qui recevra la note ! Nous savons donc où se trouve le noeud mais nous n’avons reçu aucun signe qu’on veuille y changer quelque chose. »

La N-VA veut toutefois laisser une chance à Johan Vande Lanotte : « Nous voulons donner une chance à chacun, a conclu le chef de groupe N-VA à la Chambre. Mais nous avons pris nos responsabilités et cherché le compromis. Pour nous, tout est fini si le PS ne change pas de position. »

Le PS « se tient à la disposition du conciliateur »

Le PS souhaite le succès de la mission confiée à Johan Vande Lanotte « destinée, entre autres, à ramener la confiance entre les sept partenaires ». Il ajoute qu’il se tient à la disposition du conciliateur pour reprendre rapidement et de manière constructive les discussions.

Le PS constate que le conciliateur est également chargé de faire vérifier les conséquences financières des diverses hypothèses en matière de loi de financement et leur comptabilité avec les 12 critères préalablement retenus. « Ce travail, en collaboration avec la Banque nationale et le Bureau du plan, est indispensable pour objectiver les décisions qui devront être prises dans le cadre de la future modification de la loi spéciale de financement », précise le PS.

« Plus que jamais, la priorité du PS reste un accord institutionnel équilibré et la formation du gouvernement fédéral dans les meilleurs délais », conclut le communiqué du Parti socialiste.

Le sp.a espère le retour de la sérénité

Caroline Gennez, présidente du sp.a, s’est dite, dans un communiqué, satisfaite de la mission confiée à Johan Vande Lanotte : « Nous espérons le retour, dans la négociation, de la raison et de la confiance. On a perdu assez de temps. Chaque jour sans accord et sans gouvernement fédéral fait perdre des chances à notre pays. »

Pour le sp.a, il faut rétablir un dialogue le plus rapidement possible. Le parti reste « convaincu » que la N-VA et le PS doivent former l’axe du prochain gouvernement fédéral. Le sp.a insiste aussi sur le fait que beaucoup de travail utile a déjà été fourni.

« Pour rétablir la confiance et sortir de la sphère émotionnelle, le débat doit être objectivé », concluent les socialistes flamands qui se félicitent de la mission d’évaluation confiée au Bureau du plan et à la Banque nationale.

Conciliateur : le cdH se félicite, le CD&V espère une percée dans la négociation à sept

Contrairement à la N-VA, le cdH et le CD&V réagissaient positivement.

Le cdH, premier à officiellement réagir, « se félicite de l’initiative royale et du choix comme conciliateur d’une personne de qualité et de confiance telle que Johan Vande Lanotte, qui aura pour objectif de mener sa mission à bien », souligne le communiqué des humanistes.

Le CD&V, quant à lui, dit espérer que cette mission de conciliation permettra une percée dans les négociations entre les sept partis qui négociaient jusqu’à présent. Le parti flamand ajoute qu’il reste disposé à collaborer de façon constructive comme il l’a fait depuis les élections.

Trends.be, avec Belga

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