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« La N-VA ne se soucie guère des Diables Rouges »

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Alors que la N-VA restait plutôt discrète au sujet des prouesses des Diables Rouges – qui pourraient bien se profiler comme un adversaire redoutable du parti nationalise en 2014 – le président du parlement flamand Jan Peumans (N-VA) aborde le sujet dans une interview accordée à l’hebdomadaire flamand P-Magazine.

De nombreux observateurs affirment que si les Diables Rouges se qualifient pour la Coupe du Monde qui se déroulera au Brésil en 2014, l’équipe nationale belge déclencherait une vague d’enthousiasme « belge » susceptible d’influencer le résultat des élections qui auront lieu au même moment, en mai 2014.

Peumans n’adhère pas à cette analyse : « Il y a des membres de la N-VA parmi ces supporteurs des Diables Rouges. Sur 100 supporteurs flamands, il y aura certainement des électeurs de la N-VA qui ne manqueront pas de voter pour nous le 25 mai. Si vous obtenez 30 pour cent aux élections, c’est pratiquement obligatoire ».
Pour lui, toute cette belgitude est ridicule: « Ces lignes peintes sur les joues ? Je ne suis pas porté sur le drapeau belge. Il ne me fait rien, je ne mettrai jamais de chapeau tricolore et je ne me draperai certainement pas d’un drapeau belge. Je ne le fais d’ailleurs pas non plus avec le lion flamand » explique Peumans.

Forcément, la dernière victoire des Diables Rouges ne l’a pas vraiment passionné. « J’ai appris seulement le lendemain que la Belgique avait remporté 2-0 le match contre l’Ecosse. J’ai trouvé que c’était dommage pour les Ecossais ».

Dans l’interview, Peumans évoque également le confédéralisme et la route vers l’indépendance flamande. « Elle gagne du terrain même si cela peut durer encore un certain temps. Lorsque j’aurai 85 ans (en 2036), on y sera presque, non ? Cette réforme de l’état ne s’arrêtera plus ».

Le Limbourgeois admet qu’il ne partage pas toujours l’opinion des dirigeants de son parti. Contrairement à d’autres membres de la N-VA, il n’adhère pas aux mini-jobs. « Certaines choses me posent effectivement problème, mais j’en discuterai avec la direction du parti, pas dans la presse. Je lis qu’il y a de nombreux côtés négatifs à ces mini-jobs, il ne faut donc pas faire comme si c’était le système idéal ».

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