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La N-VA marche contre Louis XIV

Ni tambours ni trompettes. Ni bannières ni slogans. Rien que le noir et jaune du Lion flamand aux côtés de l’orange-blanc-bleu du drapeau « grand-néerlandais », qui claqueront tristement au vent, en tête de cortège.

Chaque année depuis 1977, l’histoire se répète sur les bords de la Peene, un affluent de l’Yser : à l’endroit où, le 11 avril 1677, Louis XIV, roi de France, a eu raison des troupes hollandaises de Guillaume d’Orange. « Bataille décisive, cause de l’annexion de cette contrée à la France », rappelle la stèle commémorative plantée dans la plaine où s’est scellé le sort de la Flandre méridionale devenue française.

Une journée marquée d’une pierre noire pour le Mouvement flamand. Ce samedi 23 avril, pour la 35e fois, quelques dizaines d’inconsolables manifesteront leur chagrin par « la marche silencieuse de la Peene ».

Le rassemblement affichera une touche N-VA inédite et assez prononcée : les sections bruxelloise et brugeoise du parti de Bart De Wever sont du voyage. Pas de méprise, objecte-t-on : « Il ne s’agit en aucun cas d’une manifestation à connotation politique. » Juste une manière d’exprimer sa solidarité avec les compagnons d’infortune franco-flamands. De compatir au triste sort que le roi Soleil leur a réservé il y a trois siècles. Vachement tuyautée sur le sujet, la N-VA bruxelloise en retient un affreux tableau : « Le pouvoir despotique français n’aura alors réussi qu’à transformer cette région prospère en un « Nord Pas de Calais » sans âme, où fleurissent la misère, le chômage et la laideur… ». Vaut assurément le détour.

P.Hx

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