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La misère des universités francophones

Soraya Ghali
Soraya Ghali Journaliste au Vif

Ce lundi 15 septembre, les universités et hautes écoles font leur rentrée. Dans les discours, les recteurs et directeurs ne manqueront pas de pointer le sous-financement chronique de l’enseignement supérieur et particulièrement des universités, jugé « alarmiste » par le Conseil des recteurs des universités francophones (CRef).

Un chiffre vient illustrer leur propos : la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) dépense 7 494 euros par an pour un élève du secondaire, 7 121 pour un étudiant du supérieur. Depuis 1996, le budget des universités est simplement indexé et n’augmente pas selon l’évolution du nombre d’étudiants : c’est le régime de l’enveloppe fermée. Le hic : les effectifs étudiants évoluent à un rythme bien supérieur à celui auquel progresse la subvention de la FWB. Alors qu’en 2000-2001, on dépensait 100 euros pour un étudiant à l’université, on en dépense plus que 87 aujourd’hui, 101 euros en haute école, 108 en secondaire et 117 en primaire. Certes, ces écarts sont évidemment dus aux effectifs variables selon les niveaux. Mais pas seulement. Ils trahissent aussi un choix politique.

La misère des universités francophones
© Dirk Billen

Un nouveau mode de financement de l’enseignement supérieur sera le chantier phare de la prochaine législature. On voit venir les questions : faut-il préconiser une épreuve de sélection à l’entrée de l’université ou de l’ensemble de l’enseignement supérieur ? Faut-il reprendre des moyens au secondaire, par exemple, pour l’injecter dans le supérieur ? A cette fin, le socialiste Jean-Claude Marcourt, qui rempile au portefeuille de l’Enseignement supérieur, a mis sur pied un groupe de réflexion avec les différents acteurs et spécialistes du secteur. Selon le ministre, il n’y a pas encore de consensus sur un nouveau modèle de financement.

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