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La majorité PS-cdH revoit sa copie sur l’enseignement différencié

La majorité PS-cdH en Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de revoir sa décision controversée d’utiliser les subsides complémentaires octroyés jusqu’ici aux écoles à « encadrement différencié » pour soutenir la remédiation et lutter contre l’échec scolaire.

Les partenaires de coalition déposeront mardi à l’occasion de l’examen du budget 2015 une série d’amendements pour gommer ces mesures qui visaient à prélever quelque 14 millions d’euros de subsides affectés aux écoles à enseignement différencié qui accueillent traditionnellement un public scolaire plus précarisé. Avec cet argent, le gouvernement entendait financer l’engagement dès 2015 de 350 équivalents temps-plein pour lutter contre l’échec scolaire dans l’ensemble des écoles de la Fédération, et rencontrer ainsi -partiellement- un des engagements de l’accord de majorité de juillet dernier.

Ce projet a cependant provoqué ces derniers jours une véritable levée de boucliers du monde éducatif, de plusieurs responsables de communes plus précarisées, ainsi que du MOC ou encore de la FGTB, qui jugent cette mesure « antisociale et inégalitaire ». « On ne peut pas rester sourd aux demandes des écoles », estime André Flahaut (PS), ministre du Budget de la Fédération. La cheffe de groupe cdH au Parlement de la Fédération, Marie-Martine Schyns, confirme également un « toilettage » du projet controversé ce mardi.

« On ne peut pas priver l’enseignement différencié de mener des projets qui répondent aux besoins de ces établissements, » abonde Christiane Vienne, la cheffe de groupe PS.

De sources concordantes, on indiquait lundi que les partenaires de majorité auront encore plusieurs échanges en soirée en vue de déposer les textes devant la commission Education prévue ce mardi matin à 10h00. « Plusieurs points doivent encore être tranchés », précise à cet effet une source gouvernementale. L’objectif affiché par la majorité est de préserver les moyens complémentaires alloués aux écoles à enseignement différencié, mais de maintenir également l’engagement des 350 équivalents temps-plein.

Ceux-ci ne devront plus obligatoirement être affectés à l’enseignement et la remédiation, mais pourront également être convertis dans des postes d’éducateurs, d’assistants sociaux, voire des traducteurs, plus nombreux dans les écoles à enseignement différencié.

Les amendements en préparation ont aussi pour objectif de revoir une décision conçue de manière linéaire au profit de mesures plus fines en fonction des besoins des différentes écoles à enseignement différencié. Une analyse détaillée devrait être ainsi réalisée dans les mois à venir.

Ces changements n’interviendront en tout cas pas avant la rentrée de septembre 2015. Les écoles à enseignement différencié ne subiront donc aucun changement dans leur financement au cours de cette année scolaire.

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