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La libération conditionnelle, un dispositif qui a fait ses preuves

Sur l’ensemble des détenus qui bénéficient de la libération conditionnelle, seulement 5,5% récidivent.

Les maisons de justice ont été crées en 1999. Elles sont chargées de l’accompagnement judiciaire et de la surveillance d’auteurs d’infractions en vue d’éviter les récidives. Elles sont aussi notamment chargées de l’information et de l’accompagnement des victimes ainsi que de l’information et de l’accompagnement de personnes impliquées dans un conflit ou confrontées à une procédure judiciaire.

Elles emploient 1.198 personnes, dont 87% de femmes. Elles reçoivent quelque 75.000 nouveaux dossiers à gérer par an. Trente cinq pour cent d’entre elles travaillent à temps partiel ce qui entraîne des difficultés d’organisation.

Une des tâches les plus médiatisées des maisons de justice est l’encadrement des libérations conditionnelles. Celles-ci ont été au nombre de 695 en 2010. A la fin de l’année 2010, les maisons de justice géraient 2.162 dossiers de ce type. Le suivi est assuré en moyenne durant 4 ans. Ce domaine représente 3% du total des guidances des maisons de justice.

A ce propos, Mme Devos a souligné que les faits mis en évidence dans les dossiers de libérations conditionnelles cachent souvent la réalité, à savoir que le dispositif a fait ses preuves.

En effet, si 42,5% des dossiers sont clôturés pour cause d’échec, il s’agit essentiellement (86%) de non respect des conditions imposées pour la libération.

Dans 13% des cas seulement, la clôture a lieu pour récidive. Sur le total des libérations conditionnelles, la récidive ne touche donc que 5,5%.

Les maisons de justice sont aussi chargées du suivi des peines de travail autonome, un domaine qui connaît une augmentation constante depuis 2006. En 2010, elle représentait la proportion la plus importante (39%) des guidances réalisées par les maisons de justice.

Autre domaine important est celui de la surveillance électronique des détenus. Elle représente 13% des guidances et concernait, fin 2010, 1.259 détenus.

« Les maisons de justice sont un chaînon essentiel de la Justice. Elles sont au coeur d’une justice humaine. On a parfois l’impression qu’une justice plus dure est une solution mais ce n’est pas le cas », a souligné pour sa part le ministre de la Justice Stefaan De Clerck

Le Vif.be, avec Belga

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