Bernard Wesphael © Belga

La justice lève les conditions de liberté de Bernard Wesphael

L’avocat de Bernard Wesphael a obtenu mardi la levée pure et simple de toutes les conditions de libération de l’ancien député wallon, indique mercredi la RTBF.

Bernard Wesphael a désormais le droit de s’exprimer par voie de presse, même si il n’est pas dans l’intention du Liégeois de le faire, a précisé Me Mayence au journal télévisé de la chaîne publique.

« Des conditions lui étaient imposées et je considérais que ce n’était pas normal. J’ai donc plaidé pour que l’on ne renouvelle pas les conditions. Il était comme n’importe quel citoyen, présumé innocent, en attente d’être jugé. La cour a suivi cette argumentation et a simplement levé les conditions », a expliqué Me Mayence.

« Ce n’est toutefois pas parce qu’il a retrouvé sa faculté de liberté d’expression que nous allons nous exprimer. Les choses sont claires: nous ne nous exprimerons nullement dans la presse à propos du fond du dossier. L’idée que l’on puisse croire qu’il était absolument nécessaire pour la sécurité publique de lui imposer ces conditions me paraissait insoutenable », a ajouté l’avocat.

Le corps sans vie de Véronique Pirotton a été retrouvé dans la salle de bains de la chambre d’hôtel que le couple occupait à Ostende le 31 octobre 2013. L’ex-député wallon affirme que son épouse s’est suicidée, une thèse exclue par le parquet. Les contre-experts de la défense estiment de leur côté que les premiers rapports réalisés ne prennent pas suffisamment en compte l’effet de la combinaison des médicaments et de l’alcool retrouvés dans le corps de la victime.

Bernard Wesphael a été libéré sous conditions (ne pas entrer en contact avec la famille de la victime ni parler au médias, et rester à la disposition de la justice) par la chambre des mises en accusation de Gand le 26 août 2014, après près de dix mois de détention préventive.

Mi-juillet dernier, après que son conseil ait demandé à pouvoir entrer en contact avec la presse et se déplacer librement, la chambre des mises en accusation de Mons a décidé que l’ex-député pourrait uniquement voyager.

Le procès de l’ex-député wallon Bernard Wesphael débutera le 22 février 2016 devant la cour d’assises du Hainaut et devrait durer trois semaines.

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