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La Guilde des contrôleurs aériens met en demeure Belgocontrol et son CEO

La Guilde des contrôleurs aériens dément une nouvelle fois samedi avoir incité à des actions et met en demeure Belgocontrol et son CEO, Johan Decuyper, selon une lettre envoyée à la direction de Belgocontrol par Me Peter Luypaers, avocat de Maryse Meulemans, présidente de la Guilde des contrôleurs aériens (BGATC).

La Guilde des contrôleurs aériens dément une nouvelle fois samedi avoir incité à des actions et met en demeure Belgocontrol et son CEO, Johan Decuyper, selon une lettre envoyée à la direction de Belgocontrol par Me Peter Luypaers, avocat de Maryse Meulemans, présidente de la Guilde des contrôleurs aériens (BGATC).

« Mme Meulemans a pris connaissance avec surprise et indignation » de la lettre de mise en demeure de reprendre le travail envoyée par Belgocontrol la semaine dernière, écrit son avocat dans le courrier envoyé à Belgocontrol. Elle dément avoir incité à des actions et dénonce l’action qualifiée « à tort » de « collective » par Belgocontrol.

La présidente de la BGATC a donc décidé de mettre à son tour Belgocontrol en demeure pour plusieurs raisons, parmi lesquelles « le manque inacceptable de fiabilité du matériel et des logiciels, dont Eurocat, avec lequel doivent travailler les contrôleurs aériens », dénonce la lettre envoyée par la BGATC. « Après plusieurs problèmes, la Guilde avait envoyé ces dernières années des dizaines de mails et lettres aux différentes instances, en vain. » « Une méconnaissance flagrante dans le chef de Belgocontrol et son CEO de la responsabilité aggravée et de la compétence décisionnelle de chaque contrôleur aérien d’évaluer en permanence sa capacité à assurer le service et décider s’il possède 100% de sa concentration » est aussi avancée. Vient ensuite le manque structurel de personnel déjà dénoncé à plusieurs reprises par la Guilde.

Mme Meulemans rappelle, par l’intermédiaire de son avocat, qu’un plan de besoin en personnel était déjà promis pour janvier 2014. « Une promesse non tenue. » Cette promesse avait donc été rappelée à plusieurs reprises, notamment le 7 octobre 2015 lors d’une rencontre entre une délégation de contrôleurs aériens et M. Decuyper. Un plan présenté en mars dernier reste insuffisant.

Enfin, la mise en demeure fait également suite « à la diffusion calomnieuse et erronée d’une action qualifiée de collective par Belgocontrol après la décision de certains contrôleurs aériens de se mettre en incapacité temporaire ».

Mercredi, Belgocontrol a mis en demeure par une lettre la Guilde des contrôleurs aériens, souhaitant que ses membres reprennent le travail. L’organisation est accusée par la direction de Belgocontrol d’avoir demandé à ses membres de se porter malade. Mardi, Belgocontrol est parvenu à un accord en commission paritaire dans le conflit social qui était en cours depuis la mi-février, mais cet accord n’a pas satisfait la Guilde des contrôleurs aériens (80 des 280 contrôleurs aériens du pays) qui aurait dès lors demandé à ses membres de se porter malades.

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