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La grève générale du 30 janvier? Inévitable, selon les syndicats

Les syndicats socialiste, chrétien et libéral ont indiqué que la grève générale du 30 janvier prochain était désormais inévitable. Ils estiment que la concertation autour de l’accord de gouvernement se met trop lentement en place et s’avère peu concluante.

Le front commun syndical craint par ailleurs que de nouvelles mesures d’austérité touchent les travailleurs et les allocataires sociaux. Aucune manifestation générale ne sera organisée par les syndicats. Des rassemblements ne sont toutefois pas exclus, ont-ils précisé.

« Un jour de grève générale le 30 janvier prochain s’avère nécessaire pour convaincre le gouvernement et les employeurs de tenir pleinement compte de la réalité sociale des travailleurs et des allocataires sociaux », déclare le front commun syndical.

Les syndicats estiment tous les trois être sur la même longueur d’onde. Le secrétaire général de la CSC, Claude Rolin, rappelle que les syndicats avaient déjà adressé un mémorandum commun après les élections. Le front commun syndical reconnaît un début de concertation mais il estime que les avancées restent largement insuffisantes et craint par ailleurs de nouvelles mesures d’austérité.

« Nous n’allons pas nous exprimer sur les modalités liées à la concertation car les interlocuteurs sociaux souhaitent travailler dans le discrétion et que le travail se poursuive », explique Audrey Lhoest de la FGTB. Mais le syndicat socialiste précise que ce qui se trouve sur la table reste à ses yeux largement insuffisant. Craignant par ailleurs des nouvelles mesures d’austérité visant les travailleurs, la FGTB estime qu’il faut chercher l’argent dans le secteur financier et bancaire, « seul responsable de la crise ».

A la CSC, on se posait la question de la pertinence d’une grève mais on considère aujourd’hui que la concertation n’a apporté à ce stade aucun résultat concret, aucune correction n’ayant été apportée à l’accord gouvernemental. « C’est effectivement un constat d’échec. Il y a juste eu un début de concertation, avec un agenda et quelques réunions », déplore le secrétaire général de la CSC, Claude Rolin. La grève générale du 30 janvier est aussi préventive, selon le syndicat chrétien, « face aux nouvelles mesures que compte prendre le gouvernement lors du prochain contrôle budgétaire ».Les agences de notation elles-mêmes disent aujourd’hui que des mesures d’austérité seules ne peuvent que conduire à une décroissance, souligne M. Rolin.

A la CGSLB, on estime également que le gouvernement n’a pas lâché assez de lest, et qu’au contraire, il envoie de mauvais signaux en prévoyant de nouvelles mesures d’austérité. « La concertation est au point mort. On n’est pas nulle part, mais les avancées sont tellement faibles », indique Didier Seghin du syndicat libéral. « Economie ne veut pas dire austérité. Il est facile de viser les salariés et les allocataires sociaux, mais il faut chercher l’argent un peu partout », ajoute-t-il.

LeVif.be, avec Belga.

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