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La grève générale a clairement penché vers le sud du pays

La Wallonie et Bruxelles ont été davantage touchées par la grève générale de ce lundi que la Flandre. Pour les syndicats, l’action peut être qualifiée de succès tandis que le patronat en relativise l’impact.

Les syndicats socialiste, chrétien et libéral se sont montrés satisfaits du suivi du mot d’ordre et exigent une reprise rapide des négociations. Rassemblés au Rond-Point Schuman, au coeur du quartier européen de Bruxelles, les leaders des trois grandes familles syndicales belges ont symboliquement présenté, ce lundi midi, la première euro-obligation. Les syndicats voulaient par ce message faire comprendre à l’Europe qu’il existe des alternatives à l’austérité.

Le premier ministre Elio Di Rupo a estimé pour sa part qu’il était important de préserver la concertation sociale entre employeurs et employés. « Le gouvernement soutient cela », a-t-il dit lors de son arrivée au siège du conseil européen à Bruxelles où se tient un sommet européen extraordinaire. Quelque 200 militants de la CSC de Mons-La Louvière ont manifesté lundi devant le domicile montois d’Elio Di Rupo, en l’absence donc du premier ministre.

Le secteur public et en particulier les transports publics a, de manière générale, suivi l’appel à la grève. Le trafic sur le rail belge est complètement interrompu depuis dimanche soir. Les transports en commun à Bruxelles sont également à l’arrêt. En Wallonie, on évoque un quasi-arrêt et le réseau De Lijn en Flandre est très perturbé.

bpost a été touchée différemment selon les régions. Sur l’ensemble du pays, 75% des tournées ont été assurées mais le sud du pays a été davantage touché par le mouvement de grève en raison de l’arrêt des centres de tri de Charleroi et Liège.

Les écoles n’ont pas été épargnées par la grève, de même que les prisons.

75% des entreprises flamandes sans grévistes

Selon la FEB, outre le secteur public, c’est surtout l’industrie lourde qui a été touchée. « L’on note toutefois une grande différence entre la Flandre et la Wallonie, où l’impact de la grève a été le plus important. Pour le secteur tertiaire en revanche, l’impact a été peu important ou nul », constate la Fédération des Entreprises de Belgique, après avoir consulté ses différents secteurs.

Les entreprises flamandes disent avoir subi peu de perturbations. Selon l’organisation patronale flamande Voka, dans 75% des entreprises interrogées, aucun travailleur ne faisait grève. Et pour 94% des entreprises de Flandre, l’accès n’était pas entravé. Même son de cloche du syndicat neutre pour indépendants. Des sources syndicales rapportent toutefois que de nombreuses grandes entreprises du nord du pays sont à l’arrêt.

Selon Comeos, la fédération du commerce, 10% des magasins étaient fermés ce matin au nord du pays contre 30% en Wallonie. Certaines grandes surfaces dont les portes étaient closes en matinée ont rouvert au cours de l’après-midi.

La grève générale a eu enfin peu d’impact pour les clients des opérateurs de téléphonie mobile et fixe, selon ces derniers.

Levif.be, avec Belga

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