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La fréquentation des Restos du Coeur augmente de 20% par an

Le Vif

Depuis 2 ans, le nombre de repas servis par les Restos du Coeur belges augmente de 20% par an, et même de 30% dans certaines villes comme Liège ou Mons. Certaines antennes locales sont pourtant confrontées à des diminutions de subsides.

Dans la cour des Restos du Coeur, à Liège, des caisses remplies de vivres sont déchargées de 3 camionnettes. Une « récolte » amenée comme chaque année par les supporters du Standard. « Ce genre d’initiative est importante car il devient de plus en plus difficile de répondre à la demande », souligne Marie-Hélène Meurice, présidente de l’association.

Les Restos du Coeur liégeois sont confrontés à une hausse importante de fréquentation. Depuis 2 ans, le nombre de repas servis augmente de 30% par an. « En 2000, nous servions 10.000 repas par an, en 2012 nous avons dépassé les 40.000 », précise-t-elle.
Une situation constatée dans les 15 autres antennes des Restos du Coeur de Belgique. « À Mons aussi, il y a une hausse de 30% par an, mais globalement on parle plutôt d’une progression de 20% », note Patrick Dejace, directeur de la Fédération. En 2012, 584.000 repas au total ont été distribués, contre 475.000 en 2011. Ce nombre ne devrait pas diminuer en 2013.

« On remarque une hausse de la pauvreté. Des gens qui se débrouillaient encore il y a quelques années ne parviennent plus à s’en sortir. Il y a aussi de plus en plus de travailleurs », constate Patrick Dejace. « Parce que leurs salaires sont faibles, leurs loyers très chers, à cause de problèmes d’endettement, etc. »

Cette demande accrue ne s’accompagne pas d’une hausse de moyens. Ainsi, à Liège, les subsides octroyés par le relais social de la Ville et le CPAS vont diminuer en 2014. « Le financement public représente 35% de notre budget et on nous a annoncé une baisse de 5 à 10% », affirme Marie-Hélène Meurice.

Au niveau de la fédération, on constate également que les entreprises tentent de réduire le gaspillage en interne et ont donc moins de denrées à distribuer. « Les biens donnés par les entreprises représentent 10% du volume total, mais aujourd’hui il faut 2 fois plus de fournisseurs pour atteindre le même nombre de marchandises », détaille Patrick Dejace.

La générosité citoyenne, par contre, reste importante. Les dons privés augmentent de 5 à 10% depuis 2 ou 3 ans, selon le directeur. Mais la majorité d’entre eux sont effectués en hiver, alors que les associations en ont besoin tout au long de l’année.

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