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La FGTB se « félicite du succès de la grève »

La FGTB wallonne se réjouit de la « très large mobilisation des travailleurs contre le projet d’accord interprofessionnel » vendredi mais reste mobilisée « contre toute politique de régression sociale ou d’austérité ».

L’appel à la grève générale lancé le 24 février par la FGTB a été « largement suivi en Wallonie », théâtre de barrages routiers, piquets de grève et entreprises à l’arrêt, grâce à des militants « plus déterminés que jamais », se réjouit le syndicat dans un communiqué.

La FGTB avertit qu’elle ne sent pas liée par le projet d’AIP qu’elle a rejeté. Elle ne tiendra pas compte de la marge salariale de 0,3 pc en 2012 et se « garde le droit de négocier au-delà ».

« Les délégués et militants de la FGTB wallonne resteront également mobilisés contre toute politique de régression sociale ou d’austérité, que celle-ci soit imposée par le gouvernement ou l’Europe », conclut le syndicat socialiste.

Mobilisation réussie « La mobilisation est réussie », a estimé vendredi après-midi la sécrétaire générale de la FGTB, Anne Demelenne, en marge de la journée d’actions contre l’accord interprofessionnel.

« Cette mobilisation, importante dans l’ensemble du pays, témoigne de la colère des travailleurs face au blocage salarial et aux inquiétudes sur le maintien du système d’indexation automatique », a-t-elle expliqué.

Sur ce point précis, « toutes nos craintes sont en train de se concrétiser, avec notamment une note d’Herman Van Rompuy mettant en avant le ‘problème’ de l’indexation. Or, pour nous, ce n’est pas l’indexation qui pose problème, c’est l’inflation », a poursuivi la responsable du syndicat socialiste.

« Et le meilleur moyen de défendre l’indexation automatique, sans laquelle 3 pc du pouvoir d’achat serait perdu chaque année, c’est de contrôler les prix énergétiques », a-t-elle encore expliqué en appelant par ailleurs le Parlement à « entendre les travailleurs ». « Au total, 52 pc d’entre eux ont rejeté le projet d’accord tel qu’il leur a été présenté. Je crois que le Parlement a le soucis du débat démocratique et j’espère qu’il entendra les travailleurs », a ajouté Anne Demelenne.

Lundi, le syndicat socialiste tirera le bilan des actions de ce vendredi. « Nous verrons alors si nous continuons notre mouvement mais je peux déjà affirmer que nos sujets de préoccupations sont multiples », a-t-elle conclu.

Satisfaction du syndicat libéral qui évoque une « forte mobilisation » Le syndicat libéral – qui avait appelé, comme la FGTB, à une journée d’actions contre l’accord interprofessionnel – a fait part de sa satisfaction, vendredi après-midi. « La mobilisation a été forte », a ainsi commenté Bernard Noël, le secrétaire national de la CGSLB.

Selon le syndicat libéral, de nombreux piquets ont pu être mis en place dans le Brabant wallon et plusieurs dizaines de militants se sont mobilisés à Bruxelles, à Waremme ou encore à La Louvière.

En Flandre, la CGSLB était notamment présente à Erembodegem, à Bruges, à Anvers et à Malines, où des barrages filtrants ont été organisés, mais aussi à Gand et à Louvain où respectivement 400 et 500 militants étaient réunis.

« Globalement, la mobilisation de nos militants a été forte dans l’ensemble du pays, d’autant que nous n’avions pas lancé de mot d’ordre de grève générale », a souligné Bernard Noël.

« Ce vendredi, nous avons pris bonne note du fait que le gouvernement veut maintenir sa position sur l’indexation automatique des salaires », a-t-il ajouté en qualifiant par ailleurs de « coûteuse erreur » le refus des employeurs de remplacer la notion de marge maximale par celle de marge indicative.

« Nous espérons désormais qu’ils vont entendre notre message et réfléchir à la meilleure manière d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs », a conclu le secrétaire national de la CGSLB.

Tout comme la FGTB, le syndicat libéral évaluera, « dans les prochains jours » les actions de ce vendredi.

Le Vif.be, avec Belga

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