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La FGTB met sévèrement en garde le PS

Les responsables des quatre grandes centrales syndicales wallonnes de la FGTB ont publié vendredi une carte blanche qui se veut une réponse à celle diffusée le 7 novembre par les 94 parlementaires du PS.

Ils y disent tout le mal qu’ils pensent de la tournure que les négociations ont prise et avertissent les socialistes qu’ils seront dans la rue pour leur rappeler les « centaines de milliers de voix » qui les ont menée au pouvoir. « Nous voulons que vous compreniez enfin qu’il n’y a rien de pire pour le socialisme qu’un parti qui se dit de gauche, porté au pouvoir par des centaines de milliers de voix qui espèrent un changement de société, mène aveuglément une politique de droite. Nous serons dans la rue (là où vous n’êtes plus) pour vous le rappeler chaque fois que cela sera nécessaire! », disent Alain Lambert et Francis Wégimont (CGSP), Manuel Morais (SETCa Wallonie), Nico Cué (FGTB Métal) et Paul Lootens (Centrale Générale).

Les syndicats avaient fusillé la première note de formation d’Elio Di Rupo, estimant qu’elle faisait peser le poids des efforts à fournir sur les épaules des travailleurs et des faibles revenus. « La note du formateur, retravaillée sous la pression du CD&V (avec en coulisses la N-VA), du MR et de l’Open Vld n’a fait qu’aggraver les déséquilibres dénoncés dans la première mouture », constatent les syndicalistes. A leurs yeux, le PS se laisse dicter sa politique. Un premier exemple en est la communautarisation des allocations familiales, « premier coin enfoncé dans la solidarité entre tous les travailleurs ». Et de mettre en garde contre la résurgence d’un vote extrémiste. « Ne l’oubliez pas: voir un PS mener une politique de droite désoriente l’électorat. Ne vous étonnez pas si les citoyens les plus faibles se réfugient dans les votes extrémistes, privés de l’espoir que vous leur avez enlevé ».

LeVif.be, avec Belga.

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