La FGTB frôle son plus bas niveau depuis 1958

Le syndicat socialiste FGTB est revenu quasiment à son plus bas niveau depuis 1958, qui avait été atteint en 2004, indique mardi Le Soir sur base d’une étude du Centre de recherche et d’information socio-politiques (CRISP) sur l’érosion des grands syndicats.

Sur le long terme, la FGTB, majoritaire en 1958 (54,9%), n’a cessé d’y perdre, soit -18,5% jusqu’en 2012. La CSC (chrétien), partie de 41,1%, a globalement progressé (11%) même si elle retrouve aujourd’hui (52,4%) son plancher d’il y a 20 ans. Quant à la CGSLB (libre), gratifiée de 3,8% en 1958, elle n’a cessé de gagner des suffrages jusqu’en 2012 (+7,4%).

Pour la secrétaire générale de la FGTB Anne Demelenne, le poids d’un syndicat se mesure aussi à la présence syndicale dans l’entreprise et au nombre d’affiliés. La montée des PME dans le paysage socio-économique joue à cet égard, note-t-elle, de même que les restructurations, qui ont frappé davantage « des bastions où nous sommes majoritaires ». « De plus, nous sommes fort présents dans les services publics, qui ne sont pas repris dans les statistiques des élections sociales ».