La Fédération Wallonie-Bruxelles prête à montrer les crocs contre la « Suédoise »

Le nouveau gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles entend être à l’avant-poste de la défense des francophones face à la majorité « suédoise » qui se met en place à l’échelon fédéral. En guise de symbole, le ministre-président Rudy Demotte a remis à son équipe une épinglette portant un ruban aux couleurs de la francophonie.

« La Fédération Wallonie-Bruxelles est le fer de lance de la défense des francophones de Belgique. C’est sa raison d’être institutionnelle. Dans l’option qui semble prévaloir au niveau fédéral, trois quarts des électeurs francophones ne seront pas représentés.

Il faut donc, de manière positive, une institution forte qui défende les droits des francophones », a expliqué M. Demotte. La Fédération jouera ce rôle tant en Belgique qu’à l’étranger, a-t-il précisé. Elle est le troisième bailleur de l’Organisation internationale de la Francophonie et accueillera en 2015, à Liège, le Forum mondial de la Langue française qui réunit des jeunes et des représentants de la société civile des 5 continents.

Plus prosaïquement, cette première réunion du gouvernement a également été consacrée au budget et à la circulaire qui organisera la confection du budget 2015. Le ministre compétent, André Flahaut, a commencé des entretiens bilatéraux. Les chiffres du Bureau du Plan sont attendus pour le 2 septembre. Ils détermineront la hauteur de l’inflation, et donc l’index qui sera appliqué, ainsi que la croissance. Ces deux premiers paramètres sont particulièrement importants pour la Fédération Wallonie-Bruxelles dont une part considérable du budget de 10,5 milliards d’euros est consacrée à des salaires, à commencer par celui des enseignants. Le taux de croissance détermine quant à lui une partie des recettes institutionnelles de la Fédération. Le conclave budgétaire aura lieu le 24 septembre.