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La famille Sheikh reconnue coupable du meurtre de Sadia

Le père, la mère, le frère et la soeur de Sadia Sheikh ont été reconnus coupables du meurtre de leur fille et soeur par la cour d’assises du Hainaut ce vendredi.

Le père de Sadia Sheikh, Tariq, ainsi que le frère de cette dernière, Mudusar, ont été reconnus coupables par la cour d’assises du Hainaut de l’assassinat de Sadia, le 22 octobre 2007, avec la circonstance aggravante qu’il s’agit d’un crime d’honneur et de tentative de mariage forcé.

Parveen, la mère de Sadia et Sariya, la soeur, ont également été reconnues coupables de l’assassinat de Sadia avec la circonstance aggravante qu’il s’agit d’un crime d’honneur mais ont été acquittées de la tentative de mariage forcé.

Les jurés de la cour d’assises du Hainaut avaient fini vendredi matin de délibérer quant à la culpabilité des quatre membres de la famille Sheikh et rédigeaient depuis les motivations de leur décision.

L’arrêt a été motivé pour Mudusar, entre autres, par ses aveux et par le fait qu’il les a commis afin de laver le déshonneur familial causé par sa soeur, en sa qualité de femme qui refusait de se soumettre.

Pour Tariq Sheikh, l’ensemble d’éléments antérieurs aux faits a joué en sa défaveur, dont la conclusion du mariage par webcam dans l’urgence et les démarches administratives entamées afin d’officialiser l’union qu’il entendait imposer à sa fille.

Pour Sariya, la soeur, ce sont les analyses balistiques qui établissent sa participation aux faits qui ont été déterminantes. Et pour la mère, les déclarations dans lesquelles elle avoue qu’elle préférerait sa fille morte plutôt que mariée à un non musulman.

Le ministère public représenté par Alain Lescrenier et les parties civiles, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes et l’Union des mutualités libres s’étaient attachés à démontrer que chacun des membres de la famille avait assumé un rôle déterminant dans l’assassinat de Sadia.

La défense considérait au contraire, que l’instruction avait été polluée par la médiatisation du crime et que l’enquête avait été instruite uniquement à charge. Les conseils des accusés estimaient que le doute devait profiter à leurs clients, excepté pour Mudusar, l’auteur matériel des faits, qui reconnaît l’homicide avec préméditation.

L’audience a été suspendue jusque lundi matin pour le débat sur les peines.

Le Vif.be, avec Belga

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