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La face cachée de la rentrée des classes

Des enseignants confrontés à des actes de violence et qui peuvent désormais appeler un numéro vert pour chercher assistance. Une étude de la Cour des comptes démontrant que les directeurs d’école primaire accomplissent autant de tâches administratives que leurs collèges du secondaire… mais avec trois à cinq fois moins d’aides. Voici la face cachée de la rentrée des classes.

Un numéro vert destiné aux professionnels de l’enseignement sera lancé le 1er septembre, indiquent lundi les journaux du groupe Sud Presse. Il permettra aux professeurs, directeurs et autres membres du personnel de chercher assistance lorsqu’ils sont confrontés à un acte de violence ou toute autre situation exceptionnelle.

Les enseignants se retrouvent souvent confrontés à des situations difficiles à gérer. Or, sérénité et bien-être sont nécessaires pour que l’apprentissage se passe bien. Marie-Dominique Simonet, ministre (cdH) de l’Enseignement obligatoire en Communauté française, a dès lors décidé d’activer le plan d’action visant à garantir un apprentissage serein (plan Pagas), dont le numéro vert fait partie.

Il s’agit d’un service d’assistance disponible au personnel des établissements scolaires, qui vise à informer les victimes d’actes de violence, à leur apporter soutien et accompagnement, explique la ministre. Le numéro vert 0800/20.410 sera accessible du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 17 h.

La ministre met également en place, avec Fadila Laanan, ministre de la santé en Communauté française, des cellules bien-être dans les écoles, afin de centraliser les demandes d’aide pour savoir à quels acteurs on peut faire appel.

Les directeurs du primaire croulent sous le travail administratif

Les directeurs des écoles primaires doivent accomplir trop de tâches administratives : ils en ont autant que leurs collègues de l’enseignement secondaire, mais reçoivent moins d’aide, une situation qui n’est plus tenable, peut-on lire lundi dans le quotidien De Standaard.

Le directeur d’une école secondaire reçoit près de trois fois plus de soutien pédagogique et administratif par élève que celui d’une école primaire, a calculé la Cour des comptes. Un directeur d’école primaire se retrouve souvent dans une plus petite école, certes, mais… tout seul. Or, il doit accomplir autant de travail administratif que son collègue du secondaire.

Une situation qui doit rapidement changer, estime Marc Van den Brande, responsable des écoles primaires au sein de la coupole réunissant l’enseignement catholique flamand : « La Cour des comptes ne fait aucune distinction entre soutien pédagogique et administratif. Au niveau pédagogique, nos directeurs sont relativement bien soutenus. Donc, si l’on examinait uniquement le soutien administratif, la situation serait encore pire. De ce point du vue, les directeurs du secondaire ont quatre à cinq fois plus de soutien par élève ! »

Selon Marc Van den Brande, les charges administratives ont fortement augmenté pour tout le monde ces dernières années. « Un directeur croule sous les tâches non liées à l’enseignement », précise-t-il, citant notamment la sécurité alimentaire, l’environnement, le bien-être au travail, les droits d’auteur. Une situation qui, selon lui, n’est plus tenable pour nombre d’entre eux.

LeVif.be, avec Belga

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