Le ministre de la Défense Steven Vandeput © Belga

La Défense nie toute implication belge dans la mort de deux civils en Irak

Aucun rapport officiel n’évoque l’implication de la Belgique dans des bombardements aériens en Syrie et en Irak ayant provoqué des victimes civiles, a réagi le cabinet du ministre de la Défense, Steven Vandeput, en réaction à une enquête de l’ONG Airwars.

Selon cette ONG, des F-16 belges ont été impliqués lors de l’année écoulée dans deux bombardements en Irak ayant fait, de l’aveu même de la coalition internationale, deux morts et quatre blessés parmi des civils. La Défense a toujours contesté que les F-16 belges aient fait des victimes civiles. A l’appui de ses affirmations, l’ONG Airwars dit se baser sur les déclarations anonymes d’un haut fonctionnaire belge.

« Il n’y a aucun rapport officiel attribuant des victimes civiles à la Belgique », a réagi une porte-parole du ministre de la Défense. « Nous nous en tenons formellement à cela. Nous voudrions volontiers voir noir sur blanc les preuves de cette ONG ». La porte-parole précise que la défense a transmis « deux cas » au parquet fédéral mais celui-ci aurait décidé, au terme d’une enquête préliminaire, qu’il n’était pas nécessaire d’entamer une véritable enquête. C’est le parquet fédéral qui examine si les militaires belges ont respecté les règles d’engagement lors d’incidents au cours d’opérations militaires.

Airwars dit avoir décidé de publier ses informations sur base d’une source, certes anonyme, mais crédible et ce, « dans un souci de davantage de transparence ». « Nous avons reçu l’information déjà en mai », explique le chercheuse Eline Westra. « Nous avons invité la Défense à s’exprimer elle-même vers l’extérieur mais rien ne s’est passé, donc nous le faisons maintenant nous-mêmes. Notre but n’est pas de pointer la Belgique du doigt mais d’établir la responsabilité. Il y a tout de même eu des victimes civiles ».

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