Trop coûteux et trop complexes à gérer, les écochèques ? Double objectif, écologique et économique, manqué ? Sodexo répond aux critiques, deux enquêtes à l’appui.
Lancés il y a dix-huit mois, les écochèques ne font pas l’unanimité. Pour objectiver le débat, Sodexo, l’émetteur, a fait réaliser deux enquêtes. La première menée par Ipsos auprès d’un panel de 802 salariés, pointe que 83% des salariés apprécient de recevoir des écochèques. 68% les considèrent même comme un avantage salarial important. Parallèlement, 60% des salariés jugent qu’ils ont effectivement encouragé les achats responsables et donc orienté leurs comportements de consommateur.
La deuxième enquête va une étape plus loin. Confiée à l’entreprise CO2Logic, spécialisée dans le calcul et la compensation des émissions de CO2, cette étude s’est penchée sur la douzaine de produits les plus souvent achetés avec les écochèques et en a estimé les gains pour le consommateur, en termes économiques autant qu’écologiques. Il en ressort que le « maître-achat » est le pommeau de douche économique. Pour une poignée d’euros à l’achat, il permet d’économiser 109 euros par an. Un meilleur score encore que l’ampoule économique (champion absolu avec 30% des achats avec écochèque) qui permet d’épargner une vingtaine d’euros par an. Au total, les achats de pommeaux de douche et d’ampoules économiques ont respectivement permis d’économiser 8 366 tonnes et 5 856 tonnes de CO2 par an.
L’isolation du toit et le … vélo complètent le podium des produits avec le meilleur retour sur investissement. En recoupant les données des deux enquêtes, Sodexo en arrive à la conclusion que les cinq produits les plus souvent achetés avec des écochèques (ampoules, frigo, vélo, pommeau de douche et TV) ont permis de réduire les émissions de CO2 de plus de 41 100 tonnes, ce qui équivaudrait à la consommation de 15 000 ménages.
OLIVIER FABES
