Dans un entretien accordé aux quotidiens Le Soir, La Dernière Heure, Het Laatste Nieuws et Het Belang van Limburg, le Premier ministre Elio Di Rupo défend le travail « titanesque » réalisé par le gouvernement fédéral ces six derniers mois et fustige « les défaitistes, ceux qui disent: ça ne va pas, ça ne va pas, ça ne va pas… ».
« J’ai quelques heures de vol et je peux vous dire que jamais aucun gouvernement n’a accompli autant de choses dans des domaines aussi complexes en aussi peu de temps », insiste le Premier ministre. De la maîtrise des déficits publics aux réformes des pensions et du marché du travail, en passant par l’institutionnel, « la Belgique a retrouvé sa crédibilité » et redevient une valeur sûre, assure-t-il.
Mais Elio Di Rupo se dit néanmoins « fâché, agacé », ciblant les « oiseaux de mauvaise augure » qui avec « leurs critiques unilatérales » oublient les conditions dans lesquelles le gouvernement a été formé, après 541 jours de crise et de négociations. « Il y a des choses à améliorer, il y a beaucoup de travail, mais on va dans la bonne direction! « , dit-il.
Face aux critiques sur la réforme du chômage, notamment, le Premier ministre affirme que le gouvernement agit « pour tout le monde, les gens au chômage, ceux qui travaillent, les jeunes… ». « Si on travaille à un plan de relance, vous croyez que c’est par distraction? Il faut créer une dynamique! Qui va créer de l’emploi? Ce n’est quand même pas les autorités publiques, on n’est plus dans les années septante. »
Par ailleurs, Elio Di Rupo indique soutenir la volonté de la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet d’interdire l’organisation extrémiste Sharia4Belgium. « Elle a raison. Il faut être d’une sévérité, d’une rigueur sans faille », ajoute-t-il.
Avec Belga.
