La clé de répartition n’est applicable que pour les Syriens et les Erythréens

Le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Theo Francken a bon espoir qu’un consensus sera trouvé au sommet européen de la semaine prochaine sur la répartition dans toute l’Europe des réfugiés syriens et érythréens.

Selon le premier projet, la Belgique devrait accueillir 3,41% des réfugiés, mais Theo Francken négocie pour revoir ce pourcentage à la baisse. Le secrétaire d’Etat ne veut pas non plus que la clé de répartition s’applique à des réfugiés d’autres nationalités, a-t-il indiqué à la veille de la Journée mondiale des réfugiés.

La Commission européenne a demandé aux Etats membres d’accueillir 40.000 réfugiés provenant de Syrie et d’Erythrée qui arrivent en Italie et en Grèce. Selon un premier projet, la Belgique en accueillerait 3,41%, ou 1.364 personnes. Theo Francken veut cependant que soit pris en compte dans la répartition le nombre de demandeurs d’asile déjà pris en charge les dernières années. « Nous sommes soutenus, dans cette demande, notamment par les Pays-Bas, la France et l’Allemagne », explique le secrétaire d’Etat vendredi lors d’une visite au centre d’accueil pour mineurs de Steenokkerzeel. Les ministres européens de l’Intérieur ne sont pas arrivés à un accord mardi sur un plan de répartition, mais un accord doit être trouvé lors du sommet européen de jeudi et vendredi prochain, selon M. Francken.

Ce dernier estime que la clé de répartition ne doit pas être appliquée aux migrants d’autres nationalités. Les Syriens et les Erythréens ne sont en effet pas seuls à rejoindre le sud de l’Europe et l’Europe de l’est aussi est confrontée à un problème de migration. « Les Nigérians, par exemple, n’ont que 15 à 20% de chances d’obtenir l’asile en Belgique. S’ils sont envoyés chez nous par les pays du sud de l’Europe, ce sera impossible d’organiser le retour. »

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