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La cinquantaine d’Indignés arrêtés au parc Elisabeth ont été relâchés

Samedi soir, la police a dû procéder à l’arrestation de quelques dizaines d’Indignés venus de Belgique, de France, des Pays-Bas, d’Espagne et d’autres pays européens pour une semaine de réflexion sur la façon dont la société est gérée. La police les avait pourtant plusieurs fois prévenus de quitter les lieux.

Le 29 septembre, le mouvement des Indignés avait fait une demande à la commune de Koekelberg pour séjourner dans la parc Elisabeth du 8 au 15 octobre. La commune et la police s’étaient opposées à cette occupation car le parc classé et ne dispose d’aucun point d’eau, d’électricté ou de sanitaires.

Qu’importe, les « Indignés » n’ont pas tenu compte du refus des autorités. Samedi soir, ils ont commencé à s’installer dans le parc Elisabeth.

Alors que des tentes étaient déjà installées, vers 21 heures la police a informé les activistes qu’ils devaient quitter les lieux, le bourgmestre leur proposant comme alternative de se loger dans les anciens bâtiments de l’Hogeschool-Universiteit Brussel (HUB) situés en face. « La police de la zone ne veut pas créer d’ennuis. Nous sommes ici pour travailler en collaboration », a déclaré une commissaire de la police de Koekelberg.

Les « Indignés » ont alors tenu à se concerter pour faire un choix : « si on va à l’HUB, on risque de perdre une certaine visibilité par rapport aux gens qui vont arriver dans les prochains jours pour rejoindre notre mouvement », ont considéré certains. « On mérite d’être dans ce parc. Tout le monde est libre d’aller où il veut », ont encore protesté d’autres.

Une autre partie des activistes a, par contre, approuvé la solution proposée par la commune de Koekelberg. « L’idée, ce n’est pas juste de camper, le but c’est d’organiser notre lutte », ont-ils crié. « Ce qui nous représente, ce sont nos assemblées, nos groupes de travail, pas nos tentes. »

Mais vers 22 heures, les groupe n’avait pas encore arrêté son choix. Plusieurs brigades spéciales de la police ont alors débarqué et ont commencé à évacuer les « Indignés ». « Vous avez eu assez de temps pour vous concerter. Il est 22h00, ça fait longtemps que le parc, site protégé, devrait être vide. Les voisins se plaignent du bruit, nous allons donc évacuer cette fois », a prévenu le chef de corps de la zone de police.

La plupart des « Indignés » étaient en faveur d’un déplacement mais une autre frange des activistes, dont certains avaient déjà planté leurs tentes dans le parc, n’était pas d’accord de quitter les lieux.

Vers 23h30, des dizaines d’Indignés ont donc été privés de liberté. La police avait commencé par les encercler, puis après leur avoir demandé plusieurs fois de partir, des équipes d’intervention sont passées à l’offensive.

La police a procédé à 48 arrestations administratives, parmi eux, des Belges, des Français et des Espagnols. Ils ont été transférés dans les cellules communes de la police fédérale d’Etterbeek. Après douze heures de détention, ils ont été relâchés par dizaine et mis à bord d’un bus en direction des locaux de l’HUB.

La police a précisé qu’elle interviendrait ce soir si les « indignés » tentaient à nouveau de dresser leurs tentes dans le parc Elisabeth. Les rassemblements de plus de cinq personnes seront à nouveau interdits dans et aux abords du parc dès 22 heures.

Les activistes peuvent toutefois utiliser les locaux de l’HUB jusqu’au 15 octobre pour y passer la nuit et organiser leurs assemblées, selon la police.

Le Vif.be, avec Belga

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