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La Chine débarque à Louvain-la-Neuve

Le Vif

L’investissement est colossal : 200 millions pour construire quatre incubateurs de 110 000 m² sur un site de huit hectares. La Chine débarque à Louvain-la-Neuve. Et cela ne passera pas inaperçu. Près de 700 Chinois s’installeront en Brabant wallon d’ici à 2016, le temps de construire cet ensemble de bureaux entre la N4 et l’E411. Au total, 1 500 personnes travailleront sur le site.

Comment expliquer cette arrivée ? L’expertise technologique développée en Brabant wallon, et plus particulièrement à Louvain-la-Neuve, a séduit les Chinois. « Leurs technologies ne sont pas encore tout à fait au point, explique Philippe Barras. Ils désirent donc implanter en Belgique une plateforme destinée à des entreprises chinoises souhaitant développer des projets novateurs en collaboration, notamment, avec l’UCL. Ils profiteront de notre expertise et notre expérience dans différents domaines. »

Le China Belgium Technological Center a été dessiné par le bureau Emile Verhaegen. Il comprendra des bureaux (75 000 m²), un hôtel de 160 lits (8 000 m²), un centre de services et de conférences (5 000 m²), de la logistique (4 000 m²) et des parkings (26 000 m²). Le centre accueillera cinq pôles d’activité : biotechnologie, énergies vertes, optoélectronique, télécoms et un incubateur d’entreprises. Ajoutons que la demande de permis sera introduite début septembre.

Quelle influence aura cet afflux de Chinois sur le quotidien des Néo-louvanistes ? Elle ne devrait pas être conséquente. « Nous n’allons pas aménager un quartier chinois et vous ne verrez pas une multitude de restaurants asiatiques arriver, poursuit le directeur de l’INESU. Ils ne veulent rien de tout cela : ils veulent juste s’intégrer. » Trois immeubles de bureaux (à coté du Vilar, entre l’Ephec et l’école Martin V, à côté de la pompe Total) seront construits pour loger les 700 Chinois qui resteront de manière pérenne. L’hôtel aménagé sur leur site sera destiné aux employés qui effectuent un court séjour. « J’estime que c’est une richesse de pouvoir se confronter à leur culture et à leur manière de travailler. L’UCL et les entreprises du parc scientifique vont grandement en profiter. »

Xavier Attout

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