Bernard Wesphael © Belga

La chambre du conseil demande le renvoi de Bernard Wesphael aux assises pour meurtre

La chambre du conseil de Bruges a estimé mercredi matin que Bernard Wesphael devait être renvoyé devant la cour d’assises pour le meurtre de son épouse, Véronique Pirotton. La chambre des mises en accusation de Gand devra dès lors décider de ce renvoi ou non lors d’une prochaine audience.

Les faits avaient été dans un premier temps qualifiés d’assassinat, mais le parquet a demandé mercredi le renvoi de l’ex-député wallon devant les assises pour le meurtre de son épouse, Véronique Pirotton. « Ce qui était important pour nous aujourd’hui, c’était de nous exprimer pour la première fois dans ce dossier et donner un avis », a déclaré Me Philippe Moureau, avocat des parties civiles, à l’issue de l’audience.

« Nous voulons des réponses à nos questions et des explications pour savoir ce qui s’est passé dans la chambre 602 ce jour-là, car celles de Bernard Wesphael ne correspondent pas au dossier. Nous espérons qu’il arrêtera d’être dans le déni », a-t-il ajouté. Bernard Wesphael n’était pas présent à l’audience et était représenté par Me Tom Bauwens. Ce dernier a précisé que « toutes les parties étaient restées sur leur position », et que le président de la chambre du conseil avait suivi le ministère public.

Les avocats n’ont pas fait de commentaires sur la requalifiquation en meurtre, mais ont ajouté que les « éléments autour de la préméditation pouvaient toujours être discutés aux assises ».

Le Liégeois et sa femme séjournaient dans un hôtel à Ostende le 31 octobre 2013 lorsque, selon l’ex-député wallon, ils se sont disputés et en sont brièvement venus aux mains. Il serait ensuite parti dormir dans la chambre et aurait trouvé à son réveil sa femme morte dans la salle de bains. D’après lui, il s’agit d’un suicide, une thèse qui ne tient pas la route pour le parquet. Les contre-experts de la défense estiment toutefois que les premiers rapports réalisés ne prennent pas suffisamment en compte l’effet de la combinaison des médicaments et de l’alcool retrouvés dans le corps de la victime.

Bernard Wesphael a été libéré sous conditions par la chambre des mises en accusation de Gand le 26 août dernier, après près de 10 mois de détention préventive. Aucune date n’a encore été fixée pour la prochaine audience.

Devant la chambre des mises en accusation, la défense pourra demander le renvoi devant une cour d’assises francophone, probablement Mons. Le dossier sera alors traduit en français.

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