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La CGSP a suspendu son préavis de grève dans le TEC pour les 20, 21 et 22 décembre

La CGSP a suspendu son préavis de grève dans le TEC pour les 20, 21 et 22 décembre, annonce jeudi le Groupe TEC à l’issue d’une réunion du bureau de conciliation. L’action qui sera menée le 19 décembre à l’occasion de la manifestation nationale contre les pensions à Bruxelles devrait par contre avoir une « incidence très importante sur le service donné aux 250.000 clients journaliers du TEC », déplore-t-il.

Trois sujets, qui avaient fait l’objet du préavis de grève, ont été abordés lors de la réunion du bureau de conciliation de ce jeudi entre syndicats et direction. Il s’agissait de la fusion du groupe TEC, de la continuité de service (autrement appelée « service minimum ») et de la résolution du Parlement wallon du 25 octobre dernier visant « à responsabiliser les auteurs de mouvements de grèves sauvages ».

Concernant le premier point de friction, la direction précise qu’elle a proposé au ministre des Transports Carlo Di Antonio (cdH) des améliorations à l’avant-projet de décret. L’objectif est de préserver l’essentiel de l’organisation actuelle, et donc de limiter au maximum l’impact sur le personnel, tout en mettant en oeuvre le projet de centres de services partagés et en respectant les objectifs décidés par le gouvernement wallon. Tant ce dernier que les employeurs ont déjà précisé à plusieurs reprises que le volume de l’emploi resterait garanti, rappelle le Groupe TEC.

Syndicats et employeurs se reverront en janvier, lors d’une sous-commission paritaire, à laquelle le cabinet du ministre est convié, pour avoir des explications plus détaillées sur ce projet de fusion, dont beaucoup de dispositions sont techniques, selon Claude Vickevorst, secrétaire interrégional wallon de la CGSP Tram-Bus-Métro.

Syndicats et direction constatent par ailleurs, sur base d’un rapport de l’Observatoire social, que le nombre de grèves sectorielles, en ce compris les actions irrégulières ou « sauvages », a été réduit drastiquement grâce aux efforts communs accomplis depuis la mise en oeuvre de la convention collective de travail (CCT) Amédis. Les chiffres précédemment communiqués au Parlement wallon ne sont pas corrects, affirme le syndicaliste socialiste. « Il n’y a donc pas de raison d’imposer un service minimum comme le gouvernement le voulait », estime-t-il.

Les représentants des travailleurs et des employeurs relèvent également une augmentation significative du nombre de manifestations interprofessionnelles qui sont pénalisantes. Ils envisagent dès lors de compléter la CCT Amédis par des règles claires entourant les situations dans lesquelles une ou plusieurs organisations syndicales souhaitent organiser la participation d’une délégation à une manifestation interprofessionnelle. Des discussions sur les modalités pratiques de ce dispositif débuteront en janvier prochain.

A l’issue de la réunion, les partenaires sociaux ont recommandé au ministre des Transports Carlo Di Antonio (cdH) de ne pas mettre en oeuvre la résolution de responsabilisation des auteurs de mouvements de grèves sauvages.

« Nous avons un accord de principe. Nous sommes d’accord d’écouter. Mais si le ministre fait une nouvelle sortie qui ne nous plait pas, je ne maîtriserai alors plus rien du tout et on hésitera pas à réactiver un préavis de 72h », prévient Claude Vickevorst. Idem si le gouvernement wallon n’écoute pas ou n’est pas d’accord d’aller dans le sens des discussions et du calendrier fixé entre syndicats et Société régionale wallonne du transport (SRWT), « seul interlocuteur » des représentants des travailleurs, dit encore le militant socialiste.

« Notre appel au dialogue a été entendu! », s’est, de son côté, réjoui le ministre Di Antonio, qui avait rencontré les syndicats lundi, sur le réseau social Twitter. « Poursuivons dans cette voie et menons les réformes pour des TEC plus efficaces. »

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