Bernard Clerfayt © Belga

« La bêtise ne recule que devant l’intelligence et la détermination »

La lutte contre le radicalisme requiert des réponses fondées davantage sur l’intelligence que sur la tentation d’une improvisation dictée par l’émotion: tel est globalement le point de vue largement partagé vendredi dans les rangs des groupes de la majorité parlementaire dans le débat ouvert vendredi au cours d’une séance conjointe des quatre assemblées bruxelloises.

« Dans le dossier de la lutte contre la radicalisation violente, soyons résolument attentifs à ne rien céder, ni à la confusion, ni à la bêtise. La confusion réclame la distinction, la bêtise ne recule que devant l’intelligence et la détermination, a ainsi dit Bernard Clerfayt (FDF).

Pour lui, l’émotion peut être tout au plus l’occasion d’une prise de conscience, d’un sentiment d’urgence, mais la réflexion doit l’épauler, appuyée par l’imagination et l’expérience.

M. Clerfayt s’est dit favorable à une meilleure coordination, étendue aux 19 communes, en matière de prévention et de sécurité, sans porter préjudice aux moyens affectés aux communes par ailleurs, ni à leurs actions.

Pour André du Bus (cdH), on découvre progressivement depuis quatre semaines la complexité voire l’ampleur de la « face immergée de l’iceberg qui menace le vivre ensemble ».

Pour lui, le plan d’action à mettre en oeuvre passe par la question de l’avenir que l’on est prêt à offrir à une jeunesse en quête de sens.

« Face au radicalisme religieux de certains, nous devons opposer une démocratie radicale » s’appuyant sur « les valeurs, l’intelligence et l’espoir », a dit pour sa part Philippe Close (PS).

Pour le chef du groupe socialiste, les valeurs sont résumées dans le concept de liberté, protégée par un état de droit qui favorise l’émancipation de chacun par le savoir, l’emploi et la solidarité; d’égalité, renforcée par l’école; et de fraternité.

Insistant sur l’importance que revêt « la lutte contre l’antisémitisme et le racisme, il a importé sur le terrain bruxellois une phrase inspirée du Premier ministre français Manuel Valls: « Bruxelles sans les juifs, ce n’est plus Bruxelles ».

Cela ne fut pas du goût du vice-président du parlement Fouad Ahidar (sp.a) qui a cru y déceler une prise de position contre la communauté musulmane.

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