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La Belgique sous-paye ses immigrés

La Belgique est le pays européen où les écarts de revenus entre immigrés et non-immigrés sont le plus importants et où les immigrés courent le plus grand risque de sombrer dans la pauvreté, rapporte Le Soir sur base d’un rapport de l’office européen de statistiques Eurostat.

Eurostat a examiné le statut socio-économique des immigrés dans les 27 pays de l’UE, à travers divers critères comme l’accès au marché du travail, le niveau de revenus, le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, etc. La situation des immigrés est comparée avec celle de la population non migrante d’accueil.

Il ressort de cette analyse que c’est en Belgique que l’écart est le plus grand, soit 6.000 unités de pouvoir d’achat standardisé (PPS) entre les revenus annuels moyens d’une famille immigrée avec enfants et les rentrées d’un ménage similaire non-immigré. Cet écart est deux fois plus grand qu’en Allemagne ou en Espagne.

Sur base annuelle, un immigré adulte aura touché en moyenne moins de 15.000 PPS en Belgique là où un Belge de souche touche près de 20.000 PPS.

La Belgique se distingue aussi par le risque de pauvreté auquel elle expose les migrants, en particulier les femmes. Par rapport à la population d’accueil, les immigrés courent en Belgique 22% de risque supplémentaire de sombrer dans la pauvreté ou l’exclusion (près de 40% chez les non-Européens), ce qui représente là aussi un record européen.

Eurostat relève enfin que plus de 30% des immigrés de deuxième génération en Belgique ne disposent que d’un faible niveau d’éducation, ce qui se traduit par un faible taux d’accès à l’emploi pour les enfants d’immigrés. Dans ce domaine, seules la Grèce et l’Espagne affichent des pires scores que notre pays.

Le Vif.be, avec Belga

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