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La Belgique met fin mardi à sa mission aérienne en Irak

L’armée belge met fin mardi, après neuf mois, à sa mission aérienne contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) en Irak, mais avec l’espoir de la reprendre l’an prochain, en alternance et en coopération avec les Pays-Bas, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

La Belgique est l’un des pays engagés dans la coalition dirigée par les Etats-Unis contre ce groupe terroriste. Six F-16 belges, servis par quelque 120 militaires, sont ainsi stationnés depuis octobre dernier sur une base aérienne de Jordanie – située près de la ville d’al-Azraq, même si les autorités jordaniennes préfèrent en taire le nom – pour effectuer des bombardements sur des positions des djihadistes en Irak. La mission prend fin mardi, avec un retour prévu des avions jeudi, le gouvernement n’ayant prévu des moyens budgétaires que pour les six premiers mois de cette année. Mais avec désormais une possibilité de reprise l’an prochain, en coopération avec les Pays-Bas, selon une formule baptisée « flip-flop » de relève mutuelle. Le scénario actuellement négocié entre Bruxelles et La Haye prévoit donc un retrait belge de l’opération fin juin – tout en conservant un nombre limité de personnes en Jordanie et au centre de commandement aérien (« Combined Air Operations Center », CAOC) d’al-Udeid au Qatar – et une prolongation de la mission néerlandaise – qui expire actuellement en octobre – jusqu’en juin 2016. Les Belges leur succèderaient alors. Selon un bilan arrêté début juin, le détachement belge engagé dans cette opération baptisée « Desert Falcon » (ODF) a effectué 726 vols en 3.210 heures et procédé à 141 « engagements » (le largage d’une bombe sur un objectif au sol des djihadistes). « Sans causer de dommage collatéral », assurent les militaires. Le retour des F-16 en Belgique ne remet par contre pas en cause la poursuite de la mission des instructeurs belges déployés sur un site « hautement sécurisé » près de Bagdad – en fait sur l’aéroport international de la capitale irakienne – pour assurer la formation de l’armée irakienne, souligne-t-on, au ministère de la Défense. Cette mission, entamée le 15 mars, devrait prendre fin en août. Mais le ministre de la Défense, Steven Vandeput (N-VA, a annoncé son intention de la prolonger jusqu’à la fin de l’année. Durant la période du Ramadan (soit de la mi-juin à la mi-juillet), les activités de formation ont toutefois été quasi-interrompues, selon une source militaire.

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