La Belgique médiocre en sport de haut niveau

La Belgique obtient des résultats médiocres aux compétitions sportives internationales telles que les championnats du monde et les Jeux olympiques. Voilà la conclusion impitoyable du rapport SLISS, une étude de la politique sportive réalisée dans quinze pays et coordonnée par la VUB.

Les scientifiques ont calculé combien de médailles chaque pays aurait dû remporter aux championnats du monde et aux Jeux olympiques entre 2009 et 2012, en fonction du nombre d’habitants et de la prospérité. Selon le rapport, la Belgique aurait dû remporter 29 points de médaille : l’or valant trois points, l’argent deux et le bronze un. Les athlètes belges n’ont obtenu que 18 points et 11 places sur un podium. De tous les pays étudiés, seule l’Estonie a de moins bons résultats que la Belgique. À titre de comparaison, les Pays-Bas obtiennent 118 points.

Interrogée par le quotidien De Standaard, l’auteure principale de l’étude, le professeur Veerle De Bosscher, explique que la Belgique injecte 35 millions d’euros par an (24 en Flandre et 11 en Wallonie) dans le sport de haut niveau, mais que les autres pays étudiés investissent encore davantage. « Nous n’avons pas suffisamment de facilités d’entraînement comparé aux autres pays, nous avons trop peu d’entraîneurs de niveau mondial, nous pouvons travailler encore plus efficacement. C’est également dû à notre mentalité. Nous les Belges, nous sommes un peu trop vite contents » déclare la scientifique.

Malgré ces piètres résultats, la chercheuse se montre confiante dans l’avenir. « Autrefois, sur le plan budgétaire, nous étions un pays en voie de développement et le sport belge n’est toujours pas très bien loti. Mais quand on utilise efficacement nos moyens, on voit les résultats. Je pense au succès des sports d’équipe. En volleyball, football et hockey, nos équipes nationales sont de nouveau à l’avant-plan. Elles n’ont pas encore eu de médailles jusqu’à présent, mais il faut atteindre le subtop avant de penser au podium ».

JVB/CB